Fait inhabituel. Le célèbre écrivain guinéen, Thierno Monènèmbo était jeudi 18 octobre à Conakry devant la presse. Objectif, présenter aux Guinéens, son dernier roman ‘’ le terroriste noir’’. Dont la sortie officielle en Guinée est prévue ce samedi 20 octobre à la Maison du Livre.
Devant la presse nationale, à la maison de la presse, c’est l’autre écrivain et journaliste Mohamed Salif Kéita qui introduira la partie. En ajoutant que ce roman tente de retracer l’l’histoire de Hady Bah, un guinéen enrôlé et tué dans les rangs des tirailleurs sénégalais, dans les années 40.
Prenant la parole, après rappel des moments clés de l’histoire de son personnage principal, Hady Bah, Thierno Monènèmbo précise que ce roman se veut, une modeste contribution à la réhabilitation des tirailleurs sénégalais.
Sorti, il y a un peu plus d’un mois à l’international, ‘’le terroriste noir’’ est déjà très présent dans la presse internationale, dira le conférencier. Riche de 220 pages, ce roman coutera en Guinée, 210 000 francs guinéens, l’unité.
Et parlant de la contribution de Mohamed Salif Kéita (journaliste-écrivain), pour le rayonnement de la littérature guinéenne, Thierno Monènèmbo dira de lui qu’il fait beaucoup pour nouer et faciliter le contact entre les écrivains et le public guinéen.
Par ailleurs, interpellé à se prononcer sur l’évolution de son pays, la Guinée, le conférencier a déclaré que la Guinée est désespérante. Monènèmbo ne comprend pas trop pourquoi, il a été érigé, de résidences de luxes à la place du ‘’Camp Boiro’’. Thierno Monènèmbo a appelé cela : ‘’mutilation de la mémoire’’ ou encore ‘’trafic de la mémoire’’.
A la question de savoir s’il envisage de basculer un jour dans la politique, Thierno Monènèmbo est amer : « les hommes politiques africains ne me donnent pas envie de les imiter. Ils me donnent envie de les vomir.»
Pour rappel, Thierno Monènèmbo est auteur de plusieurs romans. Dont Crapaud-Brousse ; le Roi du Kahel ; l’Ainé des orphelins.
Il est également auréolé de plusieurs prix. Entre autres le prix de la littérature d’Afrique noire et celui de la Fondation Léopold Sedar Senghor en 1986 ; le prix des Tropiques en 1989 ; et le prix Renaudot en 2008. L’auteur de ces romans et prix draine derrière lui, 42 ans de vie hors du pays natal.