Le Bloc libéral, le parti de l’opposant Faya Millimouno n’a pas encore d’agrément dûment signé par le ministère de l’Administration du Territoire et de la décentralisation alors que l’intéressé a lancé une opération de communication sur sa formation. Moyen de pression ?
De la date de dépôt de la demande d’agrément du parti Bloc libéral jusqu’à ce mercredi 24 octobre, 22 jours se sont écoulés. Les lois guinéennes donnent 3 mois au département de l’Intérieur dans le traitement des demandes de création de nouvelles formations politiques.
Faya Millimouno n’a guère attendu ce délai. Il y a juste 48 heures qu’il a présenté le » Bloc libéral » lors d’un point de presse à Conakry.
» C’est une stratégie pour mettre la pression sur les autorités », tranche le juriste Mohamed Camara. Aux yeux de la loi, Camara précise que » ce n’est pas condamnable ». Puisqu’à l’heure actuelle, Millmouno devrait avoir un recépissé qui prouve qu’il a déposé sa demande au près du ministère de l’Intérieur. Ceci n’est pas l’équivalent de l’aggrément.
Daouda Condé, directeur national des libertés publiques pense que la communication du sieur Faya cause plus de problèmes aux journaux qui publient l’information. La responsabilité incombe plus à celui qui publie l’information.
Condé pense que le politicien aurait dû atteindre le délai légal.
Ancien directeur de campagne de la NGR avec Abe Sylla à la présidentielle de 2010, Faya Millimouno est très passionné dans la critique vis-à-vis du régime de Condé. Il a d’ailleurs à son actif un enregistrement sonore » La Guinée va mal » dans lequel il dénonce la manière de gérer la Guinée par Alpha Condé.
Sa politique de la charrue avant les boeufs viserait, selon un observateur, à éviter le blocage de son dossier par les autorités de Conakry.
Mais selon un juriste, au délà de 3 mois, le silence de ces autorités sur sa demande est synonyme d’un accord.