Crise autour de la CENI : le couple Collectif-ADP veut-il s’offrir les médias…

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Mercredi 24 octobre, le Collectif et l’ADP  étaient encore devant la presse à la Maison de la presse. A priori, c’était le même disque : réquisitoire accablant contre le pouvoir de Condé, les menaces  de manifs de rue…

 

Toutefois, le fait d’appeler la presse à aider l’opposition à accentuer la pression sur le pouvoir pour que celui-ci accède aux revendications de l’opposition, est quelque chose qui a retenu l’attention de plus d’un professionnel de l’information.

C’est Aboubacar Sylla président du parti UFC, porte-parole de l’aile dure de l’opposition, et Fondateur du groupe de presse ‘’L’Indépendant et le Démocrate’’ qui ouvre le bal des reproches aux médias. Et Fodé Mohamed Soumah de la Géci de lui emboiter les pas.

Sur la question de savoir qui du Collectif-ADP, de l’opposition modérée, du FDP et du centre, est la vraie opposition, Aboubacar Sylla élève quelque peu, le ton envers la presse. Il a laissé entendre aux journalistes : « Vous qui êtes dépositaires de toutes les déclarations, communiqués, … vous savez mieux que quiconque qui incarne l’opposition en Guinée… »

Il a dans la foulée, demandé aux journalistes d’aller au-delà du simple reportage, du compte-rendu, pour faire du journalisme d’analyse et d’investigation. En clair, Aboubacar Sylla caresse le vœu de voir la presse reconnaitre que seul son bloc politique est la vraie opposition. Et donc de ce point de vue, le Collectif et l’ADP sont les seuls blocs politiques d’opposition, auxquels reviennent de droit, les 10 places de l’opposition.

Ainsi, le fondateur du groupe de presse suscité, Aboubacar Sylla  appelle de vive voix, et de manière explicite la presse à accompagner l’opposition pour faire aboutir ses revendications.

Et comme pour enfoncer le clou, Fodé Mohamed Soumah de la Géci a ouvertement appelé les médias à aider le Collectif-ADP à accentuer la pression sur le gouvernement pour l’amener à lâcher du lest. Et ainsi, empêcher les manifs de rue aux conséquences imprévisibles.

Mais si ‘’accompagner’’ , ‘’aider’’ c’est soutenir, alors que fait-on du principe sacro-saint de la profession de journaliste: neutralité, impartialité ? Dont Aboubacar Sylla est pourtant très friand.

Le journaliste serait-Il soudainement devenu un informateur aux ordres d’une entité de la société? Difficile de répondre à cette question soulevée par une bien troublante sollicitation de l’ADP et du Collectif.

 

 

 

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