Les chefs d’état-major des armées de la Cédéao ont adopté mercredi le plan de concept d’opération. Les officiers sont satisfaits des travaux. « Il ne faut pas lâcher la pression sur les groupes terroristes », a insisté le haut représentant de l’Union africaine, chargé de superviser la préparation des forces de la Cédéao au Mali, le général guinéen Sékouba Konaté.
« J’espère que les choses vont avancer. Il ne faut pas lâcher la pression sur les groupes terroristes. Il faut convaincre tout le monde », a déclaré le général Sékouba Konaté, chargé par l’Union africaine (UA) de superviser la préparation de la force de la Cédéao au Mali.
Ce groupe composé des chefs d’état-major des armées de la Cédéao est à Bamako depuis lundi dernier pour valider le plan d’intervention dans le Nord du Mali pour y déloger les islamistes armés qui l’occupent depuis plus de sept mois.
Le plan a été adopté par les chefs d’état-major ouest-africains. Comme nous le disions dans notre édition d’hier mercredi, aucun détail n’a été rendu public à l’issue de la rencontre. Mais celle-ci a atteint son objectif, selon des officiers participants.
« Nous sommes très satisfaits », a déclaré le chef d’état-major de l’armée, le colonel-major Ibrahim Dahirou Dembélé. « Globalement, le concept d’opération a été adopté » et des « troupes amies vont venir ici aider le Mali à reconquérir le Nord », a-t-il ajouté.
Le concept d’opération avait été mis au point par des experts internationaux, africains et occidentaux réunis à Bamako le 30 octobre. Il précise la composition de la force, le niveau de participation des pays de la Cédéao, le financement et les moyens militaires. Le plan adopté doit maintenant être soumis aux chefs d’Etat de la Cédéao au cours d’une réunion qui devra avoir lieu cette semaine à Abuja (Nigeria).
L’adoption de ce plan intervient dans un contexte où les mouvements et groupes islamistes, particulièrement le MNLA celui-là même par qui tout ce drame est arrivé au peuple malien, tentent de se faire une virginité ou du moins de se prendre pour des innocents à travers des pourparlers qui n’ont pas leur raison d’être. Il ne faut pas seulement lâcher la pression sur les groupes islamistes comme l’a suggéré le général Sékouba Konaté, mais il faut la mettre davantage.
Malgré leur supposé abandon de la charia en ce qui concerne Ançar Eddine, les Maliens et Maliennes ne sont pas prêts à passer par perte et profit les mutilations, amputations de mains et de pieds de citoyens paisibles qui ont eu pour tort d’avoir été dans des villes nommées Gao, Tombouctou, Ansongo, etc. ainsi que la destruction de sites touristiques et de mausolées.
Malgré sa renonciation à une autonomie, les Maliens ne peuvent pas non plus, en ce qui concerne le MNLA, passer l’éponge sur le massacre d’Aguelhok. Il faut que justice soit faite.
In malijet