Le directeur général de la Radio télévision guinéenne ( RTG) a interdit ce qu’il appelle » papillonnage médiatique » dans son organe. Il est loisible désormais à tout journaliste de la RTG de choisir ce médium ou un autre s’il y collaborerait. Des grincements de dents se font sentir dans le milieu.
« A bon entendeur, franche collaboration ou cordiale séparation », c’est l’appel que Mamadou Dia, DG de la RTG, a lancé dans sa note circulaire à l’intention de ses journalistes » papillons ». Interdiction formelle de travailler pour un autre média outre que la radio d’Etat guinéenne.
« Certains journalistes des médias d’Etat s’affichent à l’enseigne d’autres organes de radios et figurent aux génériques des émissions de ces médias » regrette le doyen Dia.
Dans les coulisses, l’on raconte que la mesure » disciplinaire » de la direction générale de la RTG viserait notre consoeur Bamba Makèmè, qui participe à une émission, » Grandes Gueules » de la radio Espace Fm, très critique contre le régime en place.
Puis, au regard de la nouvelle loi sur la presse, des professionnels de l’information sont divisés.
L’article 83 de cette loi stipule : » Sous réserve des clauses de l’acte qui le lie à l’employeur, tout journaliste peut collaborer de manière ponctuelle avec d’autres agences et organes de presse. »
Ceci fonde un confrère à souligner que » cette décision est très attaquable ». Par contre, selon l’Article 80 : Les journalistes exerçant en République de Guinée sont régis soit par le statut général de la fonction publique, soit par le Code du travail. »
Les journalistes des médias d’Etat tels la RTG restent des fonctionnaires de l’Etat guinéen. Le statut de la fonction publique guinéenne pardonne-t-elle que le journaliste d’un média d’Etat collabore avec d’autres?
A suivre…