Alors que la journée mondiale de lutte contre le virus du sida a lieu samedi 1er décembre, l’épidémie est encore extrêment présente, en particulier en Afrique subsaharienne. Néanmoins, grâce aux traitement anti-rétroviraux, la situation s’améliore.
Publié à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, le 1er décembre, le dernier rapport de l’Onusida se montre tout aussi optimiste que le bilan annuel de l’organisation, dévoilé en juillet. Actualisées et plus détaillées, ses données confirment que le continent africain a de bonnes raisons d’espérer. En Afrique du Sud, pays le plus touché par le fléau du VIH, le nombre de décès a diminué de 100 000 entre 2005 et 2011. Viennent ensuite, au tableau des progrès les plus notables, le Zimbabwe (90 000 décès de moins) et le Kenya (71 000).
Cela n’explique pas tout, mais ces deux dernières années, en Afrique subsaharienne, 2,3 millions de personnes (+59%, un record) ont eu accès aux antirétroviraux. Avec d’importantes disparités, cependant : malgré les progrès réalisés, la couverture en antirétroviraux n’atteint que 43% en moyenne dans les pays francophones, contre 63% pour le reste du continent. Une différence qui peut s’expliquer par des politiques plus volontaristes dans les pays anglophones (fonds de solidarité au Kenya, impôt sida au Zimbabwe, instauration d’une assurance maladie obligatoire au Rwanda…), associées à une meilleure gestion des fonds internationaux.
Pour combler le déficit, les pays subsahariens francophones auraient besoin d’ici à deux ans d’une manne de 1,4 milliard de dollars (1 milliard d’euros), soit une augmentation de 160% des subventions qu’ils perçoivent actuellement. Une gageure, sur fond de déclin de l’aide internationale.
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