La date du 12 mai 2013, proposée par le président de la commission électorale pour organiser les prochaines législatives, n’est pas techniquement tenable. C’est du reste ce qui ressort en filigrane de la réunion de l’aile dure de l’opposition guinéenne.
En effet, le collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’ADP (alliance pour la démocratie et le progrès) ont tenu une réunion jeudi 13 décembre à Conakry pour se prononcer sur la décision dite unilatérale du président de la Céni concernant la fixation de l’organisation des législatives au 12 mai 2013. Une déclaration officielle de l’opposition pourrait tomber ce samedi 15 décembre.
Mais, selon Cheick Tidjane Traoré (ex-député de la défunte assemblée nationale) que notre rédaction a contacté, une commission de travail dont lui-même fait partie a été mise en place pour réfléchir à la meilleure stratégie possible, aux fins d’une réplique que dis-je, d’une réponse appropriée.
Mais déjà, l’aile dure de l’opposition prend acte de la décision du président l’institution électorale, Bakary Fofana. Mais plus loin, Cheick Tidjane Traoré affirme qu’au delà du caractère unilatéral de l’acte de Bakary Fofana, le 12 mai 2013 pour organiser des législatives transparentes et apaisées n’est pas tenable techniquement. Il s’explique: Ce sont 140 jours qui nous séparent du 12 mai. Or, le corps électoral doit être convoqué par décret du chef de l’Etat, 70 jours avant le scrutin. 70 jours moins 140, cela donne 70 jours.
Ce n’est pas tout, la loi électorale précise que la révision (si révision il y a) des listes électorale s’étend sur 45 jours. Il en restera, prenez votre calculette, 25 jours. La correction et l’affichage des listes électorale s’étendent également sur une période de 15 jours. Au final, il en restera 10 jours.