Le principal parti d’opposition au régime de Conakry, l’UFDG, pourrait ne pas participer au scrutin législatif du 12 mai prochain. Son leader, Cellou DaleiN Diallo, reste catégorique sur la présence de l’opérateur sud-africain waymark dans le processus.
« On fera tout pour s’opposer à la tenue du scurtin le 12 mai » soutient Cellou Dalein Dalein Diallo ce lundi matin à Espace FM. Diallo pense que ce chronogramme de la commission électorale nationale ne fait pas l’unanimité des membres de cette institution. A l’en croire, ni le bureau ni la plénière de la Ceni n’a » validé » ce chronogramme.
» Bakary Fofana, sous la pression du Délégué de l’Union européenne, avec la bénédiction d’Alpha Condé, pour sauver le 10è FED, est allé décliner ce chronogramme à la télévision. Ce chronogramme n’a pas été discuté à la plénière de la Ceni » explique le leader de l’UFDG à l’émission » GG ».
Sur le terrain, l’institution dirigée par le Bakary Fofana, met les bouchées doubles depuis quelques jours pour l’installation de plus de 2000 de ses démembrements à travers la Guinée.
Lors de son intervention ce lundi matin, Cellou Dalein rappelle qu’il y a eu deux options sur la table de la Ceni à savoir organiser les législatives en tenant compte de waymark, dans un premier cas et dans l’autre, penser au recrutement d’un nouvel opérateur.
Il soutient mordicus que le rapport de la Francophonie n’est pas en faveur de l’opérateur waymark. Raison pour laquelle ce document fait par les experts de l’OIF n’est pas rendu publique en Guinée.
» Je suis formel que ce rapport est là » précise Diallo.
A l’en croire, c’est » en violation de toutes les règles » que le président de la Ceni est allé diffuser à la RTG, le contenu de l’hypothèse favorisant le 12 mai prochain pour la tenue des législatives.
Après deux ans à la tête du pays, le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, n’a pas encore posé les pieds du troisième pouvoir : le législatif. Ce qui l’empêche de bénéficier de plusieurs aides pour la mise en application de son programme de société.
Du coté du pouvoir, il faut que cette date du 12 mai soit tenue, » vaille que vaille ». Ce, pour sonner la fin de la transition et faire bénéficier au pays » beaucoup d’investissements extérieurs ».
» C’est le plus important qui nous manque: Le pouvoir législatif. Sans les députés, on ne peut parler de démocratie. L’ Assemblée nationale c’est la seule institution qui contrôle les actions de l’Etat » commente le ministre de l’Administration du Territoire, Alassane Condé. Pour lui, » vaille que vaille » , les Guinéens doivent se battre pour organiser ce scrutin le 12 mai.
Selon le Code électoral guinéen, la date proposée par la Ceni, pour être valide, doit avoir l’approbation par décret du président de la République.