La France « des croisés et de Juifs sionistes paiera son agression contre les musulmans du Nord-Mali ; mais pas seulement, ses valets aussi », a affirmé par téléphone un porte-parole du groupe islamiste armé à l’origine de l’attaque du site gazier d’In Aménas (Algérie) à un collaborateur de l’hebdomadaire Paris Match.
Joulaybib (de son vrai nom Hacen Ould Khalil) a également affirmé que l’opération d’In Amenas avait été « à 90% un succès », puisqu’ils ont pu « atteindre un site stratégique protégé par 800 soldats, avec seulement 40 hommes », indique le magazine.
« J’espère que la France se rend compte qu’il va y avoir des dizaines de Mohamed Merah (tué en mars 2012 à Toulouse par la police française après avoir abattu sept personnes) et de Khaled Kelkal (responsable d’attentats sur le sol français dans les années 1990). L’attaque d’In Amenas n’est que le début ! » a ajouté Joulaybib, selon Paris Match.
Revendications
Le porte-parole a aussi assuré que son groupe avait contacté les autorités françaises pour des négociations, ce que ces dernières ont démenti. Le commando voulait l’arrêt de l’offensive française au Mali contre les islamistes, la libération d’Omar Abdel-Rahman, dit « le cheikh aveugle », détenu aux États-Unis pour son rôle dans les attentats du World Trade Center de 1993, et la remise en liberté d’une scientifique pakistanaise, Afiaa Siddiqui, également incarcérée en Amérique pour terrorisme.
Selon Joulaybib, toujours cité par Paris Match, la France aurait renvoyé les preneurs d’otages vers les autorités algériennes, responsables, selon le groupe islamiste, de l’issue meurtrière de la prise d’otages. Au cours des derniers jours, Mokhtar Belmokhtar, ou son groupe, avait déjà menacé à plusieurs reprises de commettre de nouvelles attaques si la guerre au Mali menée par la France ne cessait pas.