La Guinéenne de l’Electricité ( EDG) avait promis aux Conakrykas le courant électrique, durant cette coupe d’Afrique des Nations qui se tient au pays de Madiba. Hélas, comme par le passé, la promesse n’est pas tenue.
Les premiers matchs de la coupe d’Afrique des Nations se sont achevés hier par l’entrée en lice des Ivoiriens. Le spectacle a été vu, de par le monde. Mais dans la capitale guinéenne, nombre de nos compatriotes ont fait le recours à leurs petits groupes. D’autres ont pris le chemin, simplement, des vidéos-clubs, afin de suivre les matches.
En haute banlieue de Conakry, cela est une réalité depuis cette première semaine de cette prestigieuse compétition. Le système de desserte appelé » Tour-Tour » par les citoyens continuent de plus belle.
» Samedi, lors de l’ouverture de la Can, c’était notre tour, on a donc eu droit au courant. On a regardé tous les deux matches. Mais le lendemain, dimanche, le courant n’est venu qu’aux environs de minuit. Nul n’a pu regarder les rencontres chez nous », raconte un citoyen de Nongo.
Pourtant, la direction générale de l’EDG, à la veille de cette Can, avait fait diffuser un programme de desserte qui laissait présager que chaque citoyen pouvait recevoir la denrée précieuse. Après, rien.
Scandalisés, maints de Conakrykas refusent même de commenter cette histoire de promesse non tenue. Ce n’est point une nouveauté.
Le comble, est que face au silence des citoyens, la direction de communication de l’EDG continue à faire diffuser sur des chaines tv ce programme non respecté ! » S’ils ne sont pas capables de donner le courant, vaut mieux qu’ils se taisent » commente un citoyen de Kaloum.
En 2012, alors que l’équipe nationale de Guinée participait à la CAN, des émeutes ont éclaté dans plusieurs quartiers de Conakry et dans une ville de l’intérieur. La colère des jeunes avait provoqué des destructions d’édifices, d’engins roulants, des blessés et même la mort d’un officier supérieur de l’armée.
Cette année, la Guinée étant absente de la compétition, cela expliquerait toute l’indifférence des populations face à cette nouvelle bévue de l’EDG.