Après avoir terminé son passage de la diffusion analogique au numérique, la France vient de s’engager auprès de la Guinée pour la mise en œuvre de son processus de transition numérique.
Cette annonce a été faite mardi, 12 février 2013 à l’occasion de l’entretien que la présidente du Conseil National de la Communication (CNC), en même temps présidente de la Commission nationale pour la mise en œuvre du processus de transition de la diffusion analogique vers le numérique a eu avec l’ambassadeur de France en Guinée. C’était au siège de l’Institution de régulation où le diplomate français avait à ses côtés le délégué aux projets de Canal France International (CFI).
En tant que structure de la coopération française, il reviendra d’abord à l’expert délégué du CFI, M. Etienne Rougerie de préciser le but de sa visite en Guinée.
Muni d’un document appelé « Guide pratique pour le passage au numérique », et une clé USB contenant une documentation technique, M. Etienne Rougerie a inscrit l’objet de sa visite dans le cadre dit-il, de leur collaboration avec les télévisions nationales. Le passage de la diffusion analogique à celle numérique de la radio et de la télévision terrestre, nécessite forcement la mise en place d’une grille de programmes alléchants et diversifiés.
C’est pour donc préparer notre pays par rapport à cette nouvelle donne, que le CFI à travers son expert délégué entend engager des discussions avec les chaînes nationales du pays dans le domaine de la politique d’achat des programmes, que cette station française devra offrir à la longue aux télévisions africaines.
De son côté, la présidente du CNC, Madame Martine Condé se dit très heureuse d’apprendre la reprise du partenariat entre le CFI et les chaînes de notre pays. Car poursuit-elle, « une de mes inquiétudes dans le processus de transition numérique en tant que présidente du CNC, était de savoir comment remplir les grilles de nos chaînes des programmes de qualité ». Une préoccupation que le délégué du CFI promet de résoudre à travers le volet « appui aux programmes ».
Dans un autre registre, la présidente du CNC est brièvement revenue sur le compte rendu de sa mission de juin 2012 en France, où à la tête d’une importante délégation, Madame Martine Condé a eu des discussions fructueuses avec les responsables du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) de France.
Après avoir écouté les uns et les autres, l’ambassadeur de France, M. Bertrand Cochery a ouvertement affiché l’intention de son pays à accompagner la Guinée dans son processus de transition numérique. « Soyez rassurés que la France qui a déjà achevé son passage au numérique, est totalement disposée à vous aider à travers ses expériences ». Déjà en route pour son pays, le diplomate français promet de porter les attentes de la Guinée auprès des autorités française.
Toute chose que la présidente du CNC, Madame Martine Condé considère comme un pas significatif pour la Commission nationale dont –elle préside. Seulement un piège à éviter selon l’expert du CFI, c’est qu’il ne faut jamais déléguer la transition de son pays à une société étrangère qui n’a que des ambitions industrielles.
Car renchérit-il, « tout ce que nous, nous pouvons vous proposer se situe dans le domaine de la coopération technique et professionnelle ». Avant de demander à la commission nationale de proposer l’arrivée d’une mission pour voir comment elle pourra coopérer avec la structure sur le plan technique.
Le secrétaire permanent de la commission, M. N’fa Ousmane Camara a aussi saisi la balle au rebond pour vivement souhaiter la promotion des productions locales qui, d’après lui tiennent compte des réalités du pays.
En un mot comme en mille, Madame Martine Condé est une présidente visiblement satisfaite de la visite du diplomate français, surtout quand ce déplacement se situe dans le cadre d’une transition pour la réussite de laquelle, elle ne ménage ni son temps, encore moins son énergie.
Bureau de presse CNC