La classe politique guinéenne est constituée d’hommes qui aiment aller à l’affrontement. Cette fois-ci, opposition et pouvoir ont démontré encore au peuple ce qu’ils savent bien faire. Bravo ! Et si vous dialoguez maintenant ?
Nos leaders politiques, tous camps confondus, manquent de maturité. Ce n’est pas exagéré de l’écrire. En ce siècle, dominé par une révolution incroyable des mentalités, comment comprendre l’attitude d’une classe politique va-t-en guerre ?
Des hommes et femmes, qui devraient se battre à améliorer les conditions d’existence d’un peuple cité parmi les plus pauvres de la planète, se limitent à assouvir leurs intérêts, somme toute, égoïstes !
Les populations guinéennes, de Conakry à Yomou, tirent le diable par les…testicules. La queue étant déjà finie. Le revenu par tête d’habitant est l’un des plus faibles du continent noir : pas plus d’un dollar par jour. Les infrastructures routières, ferroviaires, aéroportuaires…sont dans un état lamentable.
Faute de moyens, seule une poignée de Guinéens arrive à se soigner dans des cliniques ou les CHU surpeuplés de Conakry et de l’intérieur. D’où un recours sans sourciller à la médecine des ancêtres, la pharmacopée. Cette forme de médecine est tellement pratiquée que des escrocs venus de tous les cieux, ont fini par envahir la capitale Conakry. Allez y demander dans les radios privées et la RTG, quelques fois.
Ces aventuriers à la quête de la terre promise font la concurrence aux cliniques de luxe. Ils ont le remède à tout. Pauvre de nous.
Nombre de familles ne connaissent plus trois repas en Guinée. La guerre est livrée au quotidien pour un seul. La campagne électorale ne devrait se préparer avec nos campagnes agricoles annuelles. Le kilo de riz » barabara », taiwanais, indonésien…n’est pas à la portée du populo.
Les enfants, dont les parents sont moins nantis, ont arrêté l’école. La hausse des frais d’écolage, devant l’impuissance de l’Etat, en est la cause. Fermons cette parenthèse de galère…
Revenons sur nos moutons. Au lieu de se défoncer à sortir ce peuple du bourbier, on nous lasse avec un bras de fer politique nuisible. Les enfants de ce peuple meurtri, tous les enfants presque, rêvent de quitter le pays pour aller travailler ou au pire, mourir loin de la souffrance de leurs familles.
Nos politiques se trompent de chemin. Ils refusent de s’asseoir autour d’une table, se regarder comme fils d’une mère unique ; la Guinée. Afin de se dire les mille vérités.
De waymark au vote des Guinéens de l’Étranger, il n’y a aucun problème que le dialogue, SINCÈRE ne puisse régler. Faut-il comprendre alors les enjeux.
Depuis plusieurs mois, la classe politique s’attarde sur des sujets qui n’en valent pas la peine. Sous d’autres cieux, l’intelligence des hommes qui prétendent nous gouverner, arrive en un temps éclair, au bout des problèmes de l’heure, surtout d’ordre organisationnel.