L’opposition au pouvoir de Conakry ne trouve pas son compte dans le « cadre de concertation » que proposent les Autorités pour mettre fin à la crise politique en vue de relance la machine des législatives.
« Nous sommes les demandeurs de dialogue, mais ce cadre que nous avons vu aujourd’hui, c’est un forum à l’image de celui qui s’est déroulé en décembre 2011 jusqu’à février 2012. Celui qui s’est soldé par un rapport dont nous n’avons pas eu de réponses jusque-là. Nous sommes en train de s’acheminer vers ce même type d’exercice. Nous, nous ne sommes pas prêts à nous prêter à ces jeux » a expliqué Aboubacar Sylla porte-parole de l’ADP CDR et du collectif à sa sortie de cette rencontre.
Cette rencontré a été présidée par le Premier ministre, Mohamed Said Fofana, instruit par le président de la République, lundi dernier. L’objectif étant de discuter des problèmes qui entravent le processus électoral en cours. Notamment les revendications formulées par l’ADP, le Collectif et le CDR à savoir le départ de l’operateur de Waymark et le vote des guinéens de l’Etranger.
Pour Sylla, il y a deux ans que l’opposition demande un cadre de concertation avec le gouvernement. Il a fallu qu’ils prennent l’option des manifestations de rue, entrainant un bilan dramatique, pour que le gouvernement cède.
« Le dialogue que nous recherchons est un vrai dialogue qui met face à face avec les tenants du pouvoir et les demandeurs pour discuter les problèmes relatifs à la gestion du processus électoral » a ajouté le président de l’UFC.
Dans le souci du maintien de la paix, le porte-parole de l’opposition dit avoir donné des préalables au premier Ministre chef du gouvernement. Celles-ci sont entre autres la libération des militants et sympathisants arrêtés lors de la manifestation du 27 février dernier ; la prise en charge médicale de tous les blessés et l’adresse des condoléances officielles aux familles éplorées.
Le ministre de l’Administration du Territoire, Alhassane Condé a affirmé à la presse « avoir écouté toutes les revendications de l’opposition.» Leur analyse doit être faite par le gouvernement, promet-il.