Un diplomate basé en Afrique de l’Ouest, cité par le panafricain Jeune Afrique, pense qu’il faut flanquer à l’opérateur waymark un logiciel de contrôle de ses données. Lisez cet extrait…
Alpha Condé acceptera-t-il de reculer sur cet opérateur ? « Je ne vois pas comment on pourra convaincre le président de revenir en arrière, car son amour-propre est aussi développé que celui de ses adversaires, glisse un diplomate en poste en Afrique de l’Ouest. En revanche, on peut mettre Waymark sous surveillance, c’est-à-dire installer un mécanisme de contrôle de son travail qui rassurera l’opposition. » L’idée serait d’obliger l’opérateur sud-africain à répondre à toutes les normes internationales, et de le flanquer d’un second opérateur muni d’un logiciel qui analyserait quotidiennement sa base de données. « Avec cette batterie de mesures, le système serait l’un des plus sécurisés d’Afrique », ajoute le diplomate.
Depuis dix jours, les violences menacent aussi l’économie du pays. Le 1er mars, Madina, le plus grand marché de Conakry, a été mis à sac. Le Groupe organisé des hommes d’affaires de Guinée (Goha) a lancé un cri d’alarme. Aujourd’hui, la France et l’Union européenne appellent à la retenue et au dialogue. Le Burkinabè Blaise Compaoré, l’Ivoirien Alassane Ouattara, le Nigérien Mahamadou Issoufou, le Sénégalais Macky Sall… Les chefs d’État de la sous-région multiplient les coups de fil à leurs vieux amis Alpha Condé et Cellou Dalein Diallo, et aux anciens Premiers ministres Sidya Touré et Lansana Kouyaté.
De bonne source, chez les socialistes français, le débat commence à s’animer entre les inconditionnels d’Alpha Condé et ceux qui s’étonnent que les législatives prévues en 2011 n’aient toujours pas eu lieu. « La dernière fois que je l’ai eu au téléphone, j’ai senti Alpha plus réceptif à nos interrogations », confie l’un de ses vieux camarades. Tout le monde sait que le temps presse. » in JA