« Certains pensent qu’en acculant le gouvernement, il va céder et tomber en déliquescence ». Ces propos sont du ministre délégué à la Défense, Me Abdoul Kabèlè Camara, tenus au cours d’une rencontre de sensibilisation avec les élus locaux des cinq communes de la capitale, ce lundi au palais du peuple.
Cette rencontre fait suite à la manifestation politique de l’opposition du 27 févier dernier dont le bilan est jugé dramatique par l’opinion.
C’est face à la crise politique qu’une délégation composée des ministres dont celui délégué à la Défense, des Transports, de l’Administration du Territoire et du Gouverneur de la ville de Conakry a décidé de sensibiliser ces élus locaux de la capitale. Ces derniers doivent véhiculer à leur tour des messages de paix dans leurs localités respectives.
Les manifestations politiques en Guinée ont toujours causé de morts d’hommes. Sur la la responsabilité, chaque camp (mouvance présidentielle et opposition) se rejette la balle. Pour le ministre en charge des forces armées, il est strictement interdit aux forces de l’ordre de faire usage des armes à feu dans les manifestations politiques.
« Les forces de l’ordre n’utilisent que des gaz lacrymogènes. Pourquoi Y a-t-il des morts ? C’est parce que des gens mal intentionnés sont parmi ceux-là qui organisent. Et ils doivent apprendre aussi à assumer leur responsabilité. En tout cas l’Etat assure la protection de ses citoyens » argumente Me Kabèlè.
Il a également déploré l’attitude de certains leaders politiques qui veulent pousser aujourd’hui le gouvernement à la violence pour qu’il y ait des morts afin que la communauté internationale s’intéresse à la Guinée.
« Nous n’allons jamais recourir à la violence » a t-il soutenu. Il a promis au nom du gouvernement de vulgariser ces séances de sensibilisation à l’endroit de la population, des forces de l’ordre afin que des actes de violence soient circonscrits dans ce pays.
Pour le ministre de la Justice, Me Chritian Sow, il fait la promesse que la loi sera appliquée. ‘’Les personnes qui sont responsables des infractions commisses sont en ce moment entendues par le juge d’instruction au prés du tribunal » informe-t-il.
Les leaders de l’opposition signataires de la lettre de demande d’autorisation de manifestation étaient convoqués par la Justice au lendemain de cette marche. Mais vu le niveau de tension sociale, le Procureur de la République a « suspendu » pour l’instant ce jugement au nom du maintien de la paix en Guinée.