L’ambiance était carnavalesque samedi dernier dans les rues de la ville aurifère. Pour cause, des milliers des personnes ont marché pour exprimer leur ras-le-bol face au retard accusé dans l’organisation des élections législatives.
Tout le commerce était fermé pour la circonstance. Située à 776 kilomètres de Conakry, la ville de Siguiri a été marquée le samedi 23 mars dernier par une journée de marche pacifique pour réclamer l’organisation rapide des élections législatives. Organisé par la fédération RPG Arc-en-ciel de la préfecture et le Mouvement Alpha Dankama, l’événement a connu une forte mobilisation des citoyens, reconnus depuis des lustres comme des militants inconditionnels du RPG, parti au pouvoir.
La marche est partie du bloc administratif de la préfecture pour la place de l’Indépendance. Au cours de ce trajet de 3 kilomètres, des slogans comme « On en a marre des reports des élections », « nous voulons maintenant une Assemblée nationale ‘’ont été scandés. Après une heure de marché rythmé par des klaxons des centaines de motards en tête de file, les représentants des différentes communautés vivant à Siguiri ont, dans les différentes langues du pays, interpellé le pouvoir de Conakry à organiser dans les meilleurs délais le scrutin législatif.
Dans la foulé, les responsables fédéraux du RPG Arc-en-ciel et du Mouvement Dankama ont réaffirmé leur soutien au professeur Alpha Condé. Cette manifestation des Siguirika a coïncidé avec la présence des ministres Ahmed Tidjane Traoré des Transports et Dr Naman Keita de la Santé.
L’appel à l’organisation rapide des législatives exprimé par la section RPG Arc-en-ciel de Siguiri, fait suite à la sortie de la coordinatrice nationale du RPG Arc-en-ciel, Hadja Nantenin Cherif Konaté. Dans une déclaration radiodiffusée, elle avait appelé le chef de l’Etat à prendre le décret convoquant les guinéens aux urnes.
Cette sortie des partisans du pouvoir intervient à un moment où le nouveau cadre de dialogue lancé entre pouvoir et opposition traine encore le pas du coté du palais du palais.
Bernard Tonguino