Jeudi 28 mars, l’ancien président de la commission électorale du Congo-Kinshasa a rendu une visite de courtoisie à la Commission électorale nationale indépendante guinéenne.
Cette visite a donné lieu à une séance de travail entre cet ancien président de l’institution électorale congolaise et les commissaires de la CENI guinéenne. C’était dans la salle de conférence de l’institution électorale.
En présidant la cérémonie, M. Bakary Fofana a souhaité la bienvenue à son hôte, M. Apollinaire Muholongu Malumalu avant de fixer le contexte de la rencontre.
Prenant la parole, M. Malumalu a décliné l’objet de sa mission en Guinée sur invitation de l’Ong SFCG (Search For Common Ground). Il a par la suite fait un large exposé sur ses expériences vécues durant son mandat de président de la CENI en République démocratique du Congo (RDC), et les défis qui interpellent la nouvelle équipe dirigeante de la commission électorale guinéenne.
Dans cette optique, sur la base de ses expériences, il a souligné la nécessité d’entreprendre une mission de bons offices en direction des partis politiques concernés par le processus électoral. L’intérêt de cette démarche vise selon lui, à faire le point des activités électorales, mettre à dispositions de bonnes informations, et écouter les préoccupations des partis politiques.
Pour la suite, M. Malumalu a suggéré la mise en place d’un forum de partis politiques, qui devient de facto, un cadre permanent de concertation. Ce qui devra permettre de réduire au minima, les divergences sur les questions essentielles du processus électoral.
Une telle démarche contribue, selon M. Malumalu à établir le climat de confiance entre la CENI et les acteurs du processus électoral.
Aussi, M. Apollinaire Muholongu Malumalu a invité M. Bakary Fofana et son équipe à mettre à la disposition des acteurs politiques, les textes de lois régissant les élections nationales. Et pour une plus grande appropriation, il a recommandé de faire une large campagne de vulgarisation de ces fondamentaux juridiques.
Il a aussi demandé aux partis politiques, toutes tendances confondues, de couper le cordon ombilical avec leurs représentants à la CENI. Car selon lui, ceux-là ont plutôt un pouvoir de désignation.
Concernant le volet communication, M. Malumalu a invité la CENI à clarifier chaque fois, les tenants et aboutissants de chaque activité majeure à mener.
En réponse, au nom du président de la CENI, le vice-président, Ibrahima Kalil Kéïta a indiqué qu’à présent, « nous savons ce que nous avons fait, ce qui reste à faire et quelle attitude observée face à un certains nombre de situations… »
Après lui, certains commissaires ont souhaité un échange plus élargi afin d’approfondir certaines questions essentielles pour le succès du processus électoral.
En réponse à cette doléance, l’ancien président de la CENI congolaise a fait la promesse de revenir prochainement à Conakry avec des experts pour un séminaire d’échanges sur les questions électorales.
Pour rappel, M. Apollinaire Muholongu Malumalu a eu une série de rencontres avec les autorités gouvernementales. Dont le premier ministre, et le ministre de l’administration du territoire. Sans oublier la mouvance présidentielle, l’opposition, des organisations de femmes, des ambassadeurs, le Conseil national de la transition, des partenaires (IFES, NDI …) et des institutions internationales.
Il faut également rappeler que Malumalu dirige actuellement une école de formation électorale en Afrique centrale, et est membre du Conseil consultatif électoral de la SADC.
In site CENI