Un mouvement d’hommes de médias guinéens appelle à la mise en place d’un syndicat de journalistes dans l’objectif de la défense des intérêts des employés des entreprises » laissés pour compte » a-t-on appris sur place à Conakry.
» Nous voulons mettre en place un syndicat des journalistes pour défendre les intérêts…Des patrons de presse ne sont pas prêts à diriger notre combat. Ce sera très rude » annonce Hamed Camara, Coordinateur du » Mouvement Journalistes solidaires ».
Ce mouvement est né à la suite des manifestations de soutiens de la presse en faveur de trois journalistes accusés de » diffamation et d’ethnocentrisme » par Mme Chantal Colle, patronne d’un groupe de presse en Guinée.
» Nous sommes prêts à nous sacrifier pour cette génération, même si nous devons perdre nos boulots. La CNTG – principale centrale syndicale du pays- a été choquée par l’attitude des journalistes lorsque 26 de nos confrères ont été renvoyés de Cheriefm. Aucun autre journaliste n’a apporté son soutien à ceux-ci. Ce qui a fait que la CNTG a été bloquée dans sa démarche » poursuit Camara.
La presse guinéenne, contrairement à certains pays de la sous-région, souffre de l’absence d’une Convention collective. Ce qui met les journalistes à la merci de leurs patrons.
» Il y a des patrons qui remettent 100 à 200 mille francs à un journaliste » dénonce Camara.
» De ce mouvement, nous avons projet d’aller en union nationale des journalistes de Guinée puis à un syndicat afin d »aboutir à une convention collective » rappelle le porte-parole du Mouvement, Mohamed Kaba.
Vendredi prochain, le procès qui oppose trois journalistes : Mandian Sidibé, Aboubacar Diallo et David Yombouno à la patronne de Cheriefm doit continuer au Tribunal de Dixinn.
Le » mouvement de journalistes solidaires » projette également former une délégation pour assister au procès du journaliste malien Boukary qui débute mardi à Bamako.
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