Anny Kassy, ça vous dit quelques chose ? Elle est la première fille à sortir un album 100 pour cent Hip-Hop en Guinée. C’était en 2005. Depuis, » la bombe » a fait profil bas. Aujourd’hui, son deuxième album est prêt. GuinéeTime a eu un entretien avec Annette Soumah, à l’état civil.
GuinéeTime : Sur l’écran de la RTG, on voit passer tes clips vidéos. Annonces-tu ton départ?
Anny Kassy : Ahh oui ! ( Rires) C’est vrai. J’ai eu à réaliser trois clips vidéos disponibles pour la diffusion. C’est de cette manière que j’annonce mon retour sur le marché de disque national et international. La réalisation de ces clips est assurée par le français Jérémie Lenoir, spécialisé dans la production audiovisuelle.
Cela veut dire que ton deuxième album est prêt? Parles-nous en?
C’est un album de 10 titres à dimension internationale. J’essaie de vendre l’image de notre belle culture guinéenne, en particulier et africaine en général. » Soumbouyaya », » Donkili » par exemple sont des chansons extraites de notre répertoire local. A côté, dans cette même œuvre, nous dénonçons la gestion politique de notre pays.
Pourquoi avoir mis trop de temps pour te remettre au studio?
Faute de moyens financiers suffisants ! Je n’ai jamais eu un producteur. Seule, j’ai mené ce combat jusqu’ici. J’ai cru en moi et en ce que je fais. J’ai la profonde conviction que je peux aller au bout. J’ai le courage. C’est pourquoi cet album est intitulé » Baisses pas les bras » pour dire à mes fans que j’assume.
» Ghetto Khibarou », ton premier album, t’avait vraiment fait connaitre sur le marché du disque.
Ghetto Khibaroui est mon premier album. Il m’a fait connaitre et m’a donné la force et le courage. J’ai pu conquérir une place de choix dans le coeur des mélomanes, bref, dans le milieu du hip-hop en général. Je suis la première fille à un mettre un album solo, engagé et entièrement hip-hop en Guinée. Cette première oeuvre m’a vraiment ouvert des portes, plusieurs d’ailleurs. Certaines étaient vraiment bonnes, d’autres pas du tout.
Propos recueillis par A.TOURE
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