Le gouverneur de Conakry, comme la dernière fois, a changé l’itinéraire de la marche de l’opposition prévue demain jeudi. Au lieu d’un forcing aux conséquences douloureuses pour ses militants, les partis politiques d’opposition peuvent intenter une action judiciaire.
Le bras de fer entre l’opposition et le pouvoir est devenu une passion. L’envie d’en découdre, dans les rues, prime aujourd’hui sur toute autre raison. Sinon les lois guinéennes prévoient la résolution d’assez de différends sur des questions qui mettent de nos jours en péril l’unité nationale.
Le gouverneur de Conakry, dans une déclaration radiotélévisée, hier nuit, donné une itinéraire autre que celle demandée par le collectif, l’Adp, le CDR et le FDP. Le rond-point Hamdallaye à la terrasse de Dixinn est l’itinéraire conseillée par les autorités de Conakry.
Par la voix de certains leaders, l’opposition n’entend guère se plier à cette décision. Elle » maintient », advienne que pourra sa manifestation sur l’autoroute. Dans de telles circonstances, comme le 18 avril avril passé à Gbessia, des scènes d’affrontements ne sont pas à exclure.
Plus de 10 jeunes viennent de tomber sur le terrain de ces cortèges et défilés de l’opposition, dans un climat marqué par un profond désaccord sur les conditions d’organisation des élections législatives.
L’article 108 du Code pénal, portant sur la gestion de ces manifestations publiques, donne le droit par exemple à l’opposition d’attaquer toute décision refusant l’organisation de ses cortèges.
» La décision d’interdiction de toute réunion ou manifestation publique doit être suffisamment motivée » stipule cette disposition. Et puis : » la décision d’interdiction peut faire l’objet d’un recours pour excès de pouvoir devant la Cour suprême ».
{jcomments on}