Oh, baby, baby, it’s a wild world… L’ex-chanteuse des Fugees a été condamnée lundi, aux États-Unis, à trois mois de prison pour fraude fiscale.
Lauryn Hill ne sera pas de retour sur scène tout de suite. Jugée par un tribunal de Newark, dans le New Jersey, la chanteuse de 37 ans a écopé de trois mois de prison et trois mois supplémentaires de résidence surveillée. Sa cellule doit l’accueillir à partir du 8 juillet.
En cause, des revenus d’1,8 million de dollars non déclarés entre 2005 et 2007. Connue notamment pour avoir été l’interprète principale des Fugees, elle avait plaidé coupable en 2012 pour le défaut de paiement d’impôts sur ces revenus, mais a assuré au juge qu’elle a toujours tenu à les payer un jour. La chanteuse de hip-hop, qui encourrait douze mois de prison, a expliqué traverser une période de difficultés financières, depuis qu’elle a quitté le monde de la musique – son dernier album remonte à 2002.
«Je n’ai pas délibérément abandonné mes fans, je n’ai pas non plus délibéremment négligé mes responsabilités, mais j’ai placé ma sécurité, ma santé, ma liberté tout comme la liberté, la sécurité et la santé de ma famille au-dessus de toute préoccupation matérielle», s’est défendue celle qui a débuté sa carrière à l’âge de 13 ans dans le groupe de The Rap Translators.
La condamnation, prononcée lundi, a aussi retenu les taxes fédérales et d’Etat impayées en 2008 et 2009, élevant le total des montants dûs par la chanteuse à 2,3 millions de dollars. Avant la décision du tribunal, son avocat a assuré qu’elle s’est déjà acquittée de 970 000 dollars de dettes.
Lauryn Hill a rencontré un succès planétaire en tant que voix féminine des Fugees en 1996, puis s’est lancée en solo avec son album The Miseducation of Lauryn Hill, sorti en 1998, qui lui a valu 11 nominations aux Grammy Awards. La diva clame n’avoir perçu qu’une fraction des bénéfices générés par ce dernier disque, vendu à plus de 50 millions d’exemplaires. Elle a sorti deux titres live en 2002, puis plus rien.
Ses démêlés avec la justice l’encouragent à publier de nouvelles chansons. Le verbre «encourager» serait même un peu faible: elle explique sur son Tumblr la parution, pour le moins expéditive, de son nouveau titre Neurotic Society. Elle était en effet sous le coup d’une injonction légale, les autorités judiciaires lui auraient fixé une «date limite» de sortie. Paranoïa, défense maladroite, on ne sait plus sur quel pied danser avec Lauryn Hill dont ses anciens camarades des Fugees affirment qu’elle souffre de bipolarité.
Lefigaro
{jcomments on}