L’Union européenne a exprimé mardi son inquiétude quant à la recrudescence de la violence en Guinée et a appelé la classe politique à mener «un dialogue véritable» sans «tabous ni préalables».
La représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, «regrette la recrudescence de la violence que connait la Guinée» et «exhorte l’ensemble de la classe politique à condamner sans réserve cette violence gratuite et à sensibiliser ses militants et la population à éviter toute violence lors de manifestations publiques», a indiqué son porte-parole dans un communiqué.
Législatives le 30 juin
Au moins deux personnes ont été tuées vendredi lors de heurts spontanés à Conakry entre des opposants et les forces de l’ordre, après plusieurs manifestations de protestation contre un décret fixant au 30 juin la date des élections législatives.
Ce scrutin est attendu depuis 2011 en Guinée et a été maintes fois repoussé, faute de consensus entre le pouvoir et l’opposition sur l’organisation d’une élection «libre et transparente».
Pour Bruxelles, «la crise politique ne pourra être résolue qu’en respectant les règles de la démocratie et à travers un dialogue véritable qui ne connaisse ni sujets tabous ni préalables», selon le porte-parole.
AFP