Malgré les multiples manifestations de l’opposition guinéenne pour empêcher l’enrôlement en cours des populations, la CENI continue à poser des actes sur le terrain à travers les opérateurs de saisie.
A présent le recensement suit son train habituel dans certaines communes telles Matam, Kaloum, Dixinn. Contrairement à celle de Ratoma où les operateurs de saisie sont souvent agressés par les militants de l’opposition, avons-nous appris.
Ce matin à Boussoura dans la commune de Matam, « l’affluence n’était pas encore de taille comme les jours précédents » a laissé entendre le premier responsable de ce quartier, Abdoul Kader Fofana. Mais cependant le calme et la sérénité étaient de mise.
« On travaille tous les jours même dimanche de 8h à 20h.Cela fait trois semaines maintenant. Tous les jours, il y a le monde ici, sauf ces deux jours où il n’ ya pas beaucoup de monde » a-t-il ajouté.
Si, dans les quartiers de la commune de Ratoma, les operateurs de saisie sont exposés aux risques d’agression. Ici dans la commune de Matam, à Boussoura, les operateurs de saisie ne craignent rien.
« On n’a pas rencontré de difficultés, ni de menace depuis qu’on a commencé il y a de cela trois semaines. Tout se passe bien, dans la sérénité et le calme » a rassuré Lanciné Keita operateur de saisie.
Selon lui, les premiers recensements avaient connu beaucoup d’erreurs : sur la filiation des gens, la profession. D’où l’exigence de rectifier le tir.
« Cette fois, nous avons trois systèmes selon les instruction reçues. Il y a l’inscription et la modification pour certains et la révision pour d’autres » a t-il conclu.
Dans ses dernières sorties médiatiques du chef de l’Etat, Pr Alpha Condé, a souvent invité les populations guinéennes à se faire recenser pour que les élections législatives aient lieu la date du 30 juin. Mais cette date est contestée aujourd’hui par l’opposition guinéenne qui multiplie des manifestations de rues, engendrant des pertes en vie humaine et des blessés graves.
Aboubacar Soumah