A la fête du PSG, lundi à la Place Trocadéro, calé dans mon fauteuil, j’ai vu défiler sur des chaînes tv françaises, des scènes de violences » rarement » vues à Paris, en croire un confrère. Ces confrontations entre de jeunes » ultras » et la police (CRS) rappellent Bambéto Cosa au pire moment des marches de l’opposition.
Bus attaqué, vitrines brisées, panique parmi la foule, casseurs au visage dissimulé…, ce sont des scènes de violence urbaine rarement vues à Paris, témoigne un confrère du » Parisien » qui a assisté à la remise du titre de champion de France au PSG.
Les scènes de violences, sont très assimilables au fort moment de la crise politique en Guinée où sur l’axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa-Enco 5, de jeunes militants de l’opposition s’attaquent carrément aux agents des forces de l’ordre.
Les tirs de gaz lacrymogènes, l’important dispositif de sécurité, n’amenuisent pas leur volonté à en découdre avec les gendarmes et policiers de la CMIS.
Quelques jours auparavant, sur les écrans de la RTG, le niveau d’engagement de ces jeunes, armés de pierres, de lance-pierres, sur cet axe, est sans précédent. Ces violences n’épargnent pas les policiers en face, qui sont blessés et quelques fois tués. Des citoyens qui, dans leurs véhicules, ont la malchance de se trouver dans ces zones, en font les frais souvent de cette colère.
Des taxis et leurs occupants sont fouillés systématiquement par de jeunes loubards, avant d’être forcés à quitter les lieux. Quelques fois, comme un guinéen vivant en Angola, les véhicules sont simplement saccagés et les occupants blessés.
Les bus de la Sotragui, ne sont pas épargnés. Il y a seulement deux jours qu’à Hamdallaye, un a été attaqué par des inconnus » cagoulés », provoquant un véritable choc chez les passagers.
Bizarre. Lundi soir, l’axe Bambéto revendiquait, avec violences, plus de courant électrique dans les foyers. A Paris, au Trocadéro, les » ultras » du PSG profitaient d’une fête pour se faire entendre. Leur trait d’union : véhicules saccagés, affrontements avec la police. Sauf qu’à Bambéto, Cosa etc, les revendications sont nées des rancœurs politiques. Mais à Paris, c’est une cérémonie de réjouissance des fans d’un club de foot qui a dégénéré.
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