Une classe politique, au 21ème siècle, qui ne compte que sur autrui pour régler ses petits problèmes, est simplement ridicule. C’est ce ridicule que la classe politique guinéenne transporte à Paris où elle pense trouver la solution à la crise politique – entretenue par elle- à laquelle la Guinée est confrontée.
L’on a l’impression que pour aller pleurnicher à Paris, pour un camp, et prêcher la bonne parole pour l’autre, il était necéssaire de se donner des coups de poings mortels dans les rues de Conakry. Ce, par l’entremise de jeunes, innocents et manipulés qui, souvent, sont blessés ou trouvent la mort à la suite des violences nées des affrontments avec les agents des forces de l’ordre.
Depuis dimanche, le chef de file de l’opposition, Cellou Dalein Diallo et Lansana Kouyaté du PEDN sont dans la capitale française où ils comptent éclairer l’opinion, notamment des hommes politiques français de tous bords de la situation qui prévaut en Guinée.
En provenance de la capitale éthiopienne, le ministre d’Etat des Affaires Etrangères, Loncény Fall a, en premier, déjà eu des entretiens avec les proches du président François Hollande.
A Paris, chacun des deux camps voudrait tirer la couverture sur soi, face aux interlocuteurs qui suivent l’actualité politique guinéenne…à distance.
C’est simplement regrettable toutes ces mises en scène théâtrale ! Ceci démontre, à n’en pas douter, l’amateurisme de la classe politique.
Le facilitateur international, Said Djinnit, envoyé par les Nations-Unies, a fait feu de tout bois pour ramener ces deux camps autour d’une table de négociation. La passion ayant pris le pas sur la raison, ses conseils sont tombés dans de sourdes oreilles.
Moult observateurs du marigot politique guinéen soutiennent que les opposants, tout comme le pouvoir, semblent accorder plus de crédit aux autorités de l’Hexagone qui, jadis, donnaient des leçons de gouvernance aux pouvoirs africains.
Ce transport du refus de dialogue de nos acteurs politiques guinéens – une Honte nationale- sur Paris est simplement ridicule.
Une chose reste claire, la présence du Représentant de Ban ki-Mon à Conakry doit profiter au peuple de Guinée. Chance devrait être offerte, par les camps en face, à Djinnit afin d’épuiser toute son expertise reconnue dans le traitement du mal politique guinéen. La fuite en avant n’est guère le remède !
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