La réponse est non, selon Mohamed Camara chargé de cours de droit dans des universités. Il l’a fait savoir jeudi soir dans l’invité de la rédaction du journal parlé.
Pourtant, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) elle, a arrêté et signé, les candidatures au compte des législatives jusque-là fixées au 30 juin.
Dans cette logique, un décret signé du président de la république en date du mercredi 29 mai, a fixé les dates d’ouverture et de fermeture de la campagne électorale. Ce, conformément à l’article 38 du code électoral guinéen.
Ce décret a été effectivement publié au grand journal parlé de la radio nationale. Mais fait intriguant, ledit décret a été aussitôt retiré du circuit de la publication. C’est pourquoi il n’a pas été rediffusé au journal parlé de 22 heures comme à l’accoutumée, encore moins à la grande édition du JT (Journal télévisé) de 20h 30.
Et la non diffusion jeudi soir, du journal de campagne pourtant enregistré sous la direction du Conseil national de la communication est venue en rajouter à la confusion. Un responsable politique du Bloc de l’opposition constructive ne s’est-il pas offusqué ce vendredi sur les antennes de la radio Espace fm dans les ‘’GG’’ du fait de cette situation.
Mieux, cet extrait tiré de la déclaration présidentielle : « la prise du décret ne met évidement pas fin à la poursuite des discussions portant sur toutes les questions relatives au processus électoral… La seule voie pour une démocratie durable et réussie est de s’assurer que tous aient l’opportunité de participer à des élections libres et transparentes ».… donne à réfléchir sur la tenue des élections législatives à la date indiquée.
Ce vendredi 31 mai, c’est le tour du Rpg-arc-en-ciel (parti au pouvoir) de délivrer son message de campagne sur les antennes des médias publics. Ce message sera –t-il diffusé ce soir ? Attendons de voir…
Pour l’heure, il semble que la diplomatie souterraine mène sans relâche, les tractations pour convaincre les différentes parties à revenir à de meilleurs sentiments afin de sauver le processus électoral, et par de-là la paix, la sécurité dans l’intérêt de tous.