Le nombre de victimes des violences inter-communautés s’est alourdi mercredi avec la découverte de plusieurs corps dans des caniveaux et des concessions abandonnées ou inhabitées. (Photos d’archives)
Ce sont des mutilés, des éventrés ou encore des corps calcinés qui ont été ramassés par la Croix-Rouge et des volontaires avant de les déposer à la morgue de l’hôpital central de la ville.
L’horreur était à son comble, ce mercredi 17 juillet, à l’hôpital central de Nzérékoré où des dizaines de corps sans vie, méconnaissables, étaient entassés. Certains portaient des traces profondes d’armes blanches ou de brûlures, d’autres étaient décapités ou mutilés.
Des médecins interrogés par RFI ne trouvaient pas les mots pour décrire l’ambiance qui y règne depuis lundi. Et le bilan macabre s’alourdit de jour en jour. La direction de l’hôpital central a organisé une prière sommaire auprès des corps, sans distinction de religion, avant de restituer aux familles ceux qu’elle a pu identifier.
Au centre-ville, le calme semble de nouveau régner. Mais dans certains quartiers, les communautés se guettent. À la moindre étincelle, les violences pourraient de nouveau éclater. Pour le moment, seule la Croix-Rouge ramasse les corps dans les quartiers où le risque d’épidémie est à craindre, expliquent des habitants.
À Conakry, une délégation composée essentiellement de ressortissants de la Guinée forestière a souhaité rencontrer le chef du gouvernement pour discuter de la crise. En vain.