mardi, septembre 17, 2024

La mort d’une fillette violée et brûlée choque l’Inde

La prise de conscience de la société indienne et le vote d’une nouvelle loi n’auront pas suffi. Mercredi 31 juillet, sept mois après la mort d’une étudiante de New Delhi à la suite d’un viol accompagné d’extrêmes brutalités, l’Inde a une nouvelle fois été confrontée à l’horreur.

A Howrah, une ville jumelle de Calcutta, une fillette de 11 ans a été brûlée après avoir tenté de résister à Kundan Mullick, 18 ans, qui voulait la violer, et à un autre jeune homme au rôle encore flou. Brûlée à 70 %, elle est morte de ses blessures dimanche 4 août.

Ce drame a d’autant plus choqué l’Inde qu’il s’agit du troisième de ce type en moins d’un mois, après la mort de jeunes femmes de 18 ans, à Heempur et de 20 ans, dans l’Etat de l’Uttar Pradesh.

Dénoncé par la victime sur son lit de mort, le violeur présumé a été inculpé pour tentative de viol et homicide. Il se serait vengé sur la fillette d’un conflit avec sa mère, et aurait commis l’irréparable après que celle-ci eut promis de dénoncer sa tentative de viol. L’un de ses acolytes, sur lequel il a rejeté la responsabilité d’avoir brûlé la victime après l’avoir aspergée d’essence, a également été arrêté. En vertu de la nouvelle loi contre les violences sexuelles, votée en mars après une grande mobilisation populaire, ils encourent une peine d’au moins vingt ans de prison, voire la perpétuité ou la peine capitale si, comme c’est le cas cette fois, la victime meurt.

NOMBRE DE PLAINTES EN HAUSSE

Ce nouveau drame a provoqué l’indignation de nombreux Indiens sur les réseaux sociaux, et a été notamment exploité par le Parti du peuple indien, une formation d’opposition, qui a organisé un rassemblement de protestation à Howrah.

Comme après chaque viol, la question lancinante est revenue dans la bouche d’un journaliste de la télévision indienne NewsX : « La société indienne peut-elle changer en bien, pour mettre un terme à tous les crimes contre les femmes ? »

Malgré le renouveau du débat public sur cette question depuis décembre 2012, les statistiques mettent au jour une réalité ambiguë. Sur les six premiers mois de l’année, le nombre de plaintes pour viol enregistrées dans la région de Delhi (806) a doublé par rapport à 2012. Mais on ignore si cette évolution témoigne d’une augmentation effective des viols ou d’une progression des dépôts de plainte sous l’effet de la libération de la parole.

lemonde.fr

 

 

 

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