La date du 15 août, fête de l’Assomption, avait en Guinée, une triple signification : celle de la fête patronale de la cathédrale Sainte Marie de Conakry et les 2 anniversaires de la consécration sacerdotale des révérends pères Olivier Bangoura et Bernard Camara, respectivement curés de Conakry et de Kamsar.
Cette célébration de la solennité de l’élévation de la Vierge Marie au ciel, a été présidée par Mgr Vincent Koulibaly, Archevêque de la ville capitale, qui a tenu à rappeler à tous la force du mystère de l’Assomption. Et la différence entre l’ascension de Jésus Christ et l’Assomption de la Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.
Le Seigneur s’est élevé dans les cieux par sa propre puissance divine, tandis que la Vierge a été élevée par la volonté divine. Ainsi le Seigneur n’a point voulu que sa Mère connaisse la corruption du corps, en l’élevant dans le Ciel dans toute son éternelle pureté.
Aux yeux de l’ecclésiastique guinéen, « il faut rendre grâce au Seigneur et demander pardon à Dieu, car nous sommes retournés à la violence primitive impardonnable avec les événements de N’Zérékoré. »
La Guinée fête l’Assomption de la Vierge Marie, Mère de Dieu, juste au lendemain du ramadan musulman, qui est un moment de pénitence par excellence et de pardon par exigence religieuse. Cette heureuse convergence de foi est pour lui, l’illustration souhaitée du devoir religieux d’un examen de conscience approfondi. Mgr Vincent Koulibaly qui prêchait devant un millier de fidèles chrétiens venus de plusieurs paroisses de Conakry, est apparu en homme choqué par le comportement de ses concitoyens, toutes confessions religieuses confondues.
« On brûle les lieux de culte et on tue », s’est-il écrié! « Cela doit cesser. Nous avons péché et nous devons savoir demander pardon et rendre grâce au Seigneur, pour les bienfaits dont il nous comble et que, bien souvent, nous ne méritons pas » plaide-t-il.
Bernadette Condé
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