Les dés sont jetés, parlant de la campagne électorale – ouverte vendredi dernier- devant aboutir au scrutin législatif du 24 septembre prochain. Si le commun des Guinéens ressent un certain réconfort avec l’organisation de cette élection à laquelle l’on ne croyait plus, les plus avertis restent mesurés.
Dans un pays où le tissu social est déjà parti en lambeaux, ce scepticisme trouve tout son pesant d’or. Les tensions sociales nées de la présidentielle de 2010 et les récentes violences enregistrées lors des multiples marches peu pacifiques de l’opposition, ont exacerbé le repli identitaire en Guinée. Des politiciens, leaders ou dealers politiques, incapables de vendre leurs programmes de société, et en mal d’inspiration, ont mené le feu aux poudres.
La violence des discours politiques, moulés dans le creuset communautariste, montre à suffisance que dans ce pays, il existe une bonne catégorie de politiciens jugés Kpakpato en Côte d’Ivoire. Les discours de ces leaders irresponsables, jouant avec le feu, mettant en péril l’unité nationale, trouvent un écho favorable dans les médias où règnent également des journalistes Kpakpato. Aussi benêts de la bien-pensante que les premiers. Pardi !
C’est dans ce contexte que la Guinée amorce cette campagne électorale qui ne doit pas se jouera dans les communautés. L’opposition est opposée au pouvoir de Conakry qui ne manquera guère de faire signe de vie.
Egalement, les amis d’hier de l’opposition, sont devenus des ennemis d’aujourd’hui et s’affronteront dans les circonscriptions électorales. La violence dans le langage comme dans les faits, étant la chose la mieux maitrisée dans les QG des formations politiques, pousse notre rédaction à inviter chaque leader politique à civiliser sa campagne électorale ! Au nom de l’Article 55 du Code électoral guinéen qui stipule : « Tout candidat doit s’interdire toute attitude ou action, tout geste ou autre comportement injurieux, déshonorant, illégal ou immoral et doit veiller au bon déroulement de la campagne électorale. »