Abe Sylla, président de la NGR, explique à l’opinion ce qui fait, dit-il, la cause de l’échec du gouvernement guinéen, en terme de distribution du courant électrique dans la capitale guinéenne. » Un manque d’ingénierie ».
Abe Sylla….
» Ceux qui connaissent très bien mon programme de société, savaient que l’électrification, c’était le pilier essentielle de mon programme. Comme vous le constatez, ça fait maintenant deux jours depuis mon arrivée, il ne fait que pleuvoir. Toute ’l’eau qui tombe va à la mer. Et la chance que nous avions, nos fleuves qui peuvent vraiment générer de l’énergie c’est-à-dire le Konkouré et tous les autres vont directement à la mer. De sorte qu’on peut faire plusieurs barrages en cascades. Le premier barrage qu’on avait cité dans notre programme, c’était Kaleta.
Le gouvernement actuel a déjà amorcé cela. Il y a un deuxième projet qui devait suivre c’était Amaréya dans notre programme qui faisait 1200 Mégawatt. Je vais vous expliquer ce que ça représente. Présentement, la Côte d’Ivoire produit 1150 MW et ils veulent monter à 1500 MGW pour pouvoir vendre de l’énergie au Libéria, Sierra Léone, à la Guinée et dans le futur même au Ghana. Chez nous ici, nous avions des potentialités qui produisent la même quantité dans les trois ou quatre années à venir, si nous voulons. Kaleta est amorcé et si nous lançons demain à Amareya, nous corrigeons tout de suite. Cela fera monter à 1400 MW.
Dans notre programme, on avait trois volets. Le premier volet, c’était de donner de l’énergie aux Guinéens immédiatement à la base de turbine à gaz. Je crois que le gouvernement actuel à compris ça, ils ont commandé des gaz turbines. Ça c’était aussi dans notre programme.
Parce que j’en avais discuté avec Gbagbo qui était président de la Côte d’Ivoire à l’époque. Après lui, c’était Ouattara qui a aussi accepté de nous donner ce gaz si j’étais élu.
Le deuxième volet, c’était de renforcer le réseau de distribution, parce que quand tu produis, il faut transporter et il faut distribuer. Le troisième volet c’était la construction des grands travaux, des barrages qui j’ai énuméré au début. C’était de mettre les 1500 MW avant la fin de mon premier mandat si j’étais élu. Malheureusement, jusqu’aujourd’hui, on n’arrive pas à nous en sortir. Ils ont dépensé, je crois quelque chose de plus de 100 millions de dollars pour donner de l’énergie rien que dans la capitale. Mais les résultats, on les connait.
Cette réalité s’explique par plusieurs raisons. Premièrement, ils n’ont pas fait d’ingénierie, c’est-à-dire pour acheter des groupes, il faut savoir comment les synchroniser au réseau. Faire de sorte que tu ne bousilles pas les équipements à domicile des citoyens et aussi mettre en place des méthodes de bonne gestion, c’est ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »
Propos recueillis par Ahmed Kalan Diallo
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