L’affaire du BSGR est toujours d’actualité en Guinée. Les avocats d’Ibrahima Sory Toure et Issiaga Bangoura, employés de la BSGR, détenus à la Maison centrale de Conakry pour « corruption passive » interpellent les autorités du pays à respecter les institutions nationales tout en prenant la communauté nationale et celle internationale en témoins.
Il s’agit du non respect de l’arrêt rendu par la Chambre d’accusation depuis le 06 Août dernier par les autorités compétentes. Un arrêt qui met en « liberté provisoire » ces présumés coupables. Ce, après plusieurs demandes.
« Les accusés doivent périodiquement se présenter, pour qu’ils ne puisent pas s’échapper à la Justice. Ils doivent aussi déposer leur passeports’’ a expliqué Me Mohamed Traoré
Par contre le parquet général « a fait un pourvoir en cassation de la décision rendue. Il y a des situations dans lesquelles, même si on le fait, cela ne suspend pas l’exécution de la décision rendue’’ a-t-il ajouté.
« Nous avions adressé, ajoute t-il, un courrier au Ministre de la Justice pour l’informer de la situation. Il nous dit qu’il prend acte. Ensuite, à la faveur donc de l’article 35 de la Constitution, il dit avoir informé le chef de l’Etat, mais aucune réponse » poursuit l’Avocat des sieurs IST et Bangoura.
Ces avocats ont également signalé l’immixtion du pouvoir exécutif dans le judicaire. Ce qui laisse à croire que la justice guinéenne n’est pas encore indépendante.