Des doutes, l’opposition guinéenne en a vis à vis de la communauté internationale. « L’Opposition regrette que les garanties données par la communauté internationale, pour le déroulement transparent des élections législatives, ne se soient pas traduites dans les faits. Déclaration.
L’Opposition Républicaine dans sa déclaration du 04 octobre 2013, dénonçait la fraude massive organisée avant, pendant et après le vote par le pouvoir et la CENI, afin d’attribuer à la mouvance présidentielle, une majorité parlementaire factice.
Cette fraude massive s’est traduite par :
- des bourrages massifs d’urnes ;
- des falsifications, disparitions et substitutions de Procès Verbaux de dépouillement (principalement en Haute Guinée et en Guinée Forestière) ;
- des omissions importantes d’électeurs (surtout à Fria, Télimélé et Moyenne Guinée) ;
- des rétentions de cartes électorales et leur réutilisation illégale ;
- des distributions sélectives de cartes d’électeur ;
- l’expulsion des délégués de l’UFDG, du RDIG, de l’UFR et du PEDN des bureaux de vote à GUECKEDOU et à KISSIDOUGOU par les responsables des CEPI et CESPI ;
- un manque de kits et d’urnes dans de nombreux bureaux de vote empêchant ainsi plus de 12.000 électeurs de voter ;
- des immixtions de membres du Gouvernement dans le processus (surtout en Basse guinée, Haute guinée et Guinée Forestière) ;
- la dissimulation de fiches de dépouillement empêchant ainsi les CACV de comparer les chiffres portés sur les procès-verbaux falsifiés ;
- des créations de bureaux de vote fictifs ;
- des votes par récépissés, uniquement en Haute Guinée et Guinée forestière ;
- etc.
Ces nombreux manquements tendent à attribuer une majorité indue au RPG Arc-en-ciel, en contradiction flagrante avec les résultats des suffrages exprimés en faveur de l’opposition guinéenne. L’essentiel des anomalies dénoncées par l’Opposition a été relevé par des observateurs présents sur l’ensemble du territoire, notamment ceux de l’Union Européenne.
Cependant, l’Opposition regrette que les garanties données par la communauté internationale, pour le déroulement transparent des élections législatives, ne se soient pas traduites dans les faits. L’affichage entre autres, des listes définitives, corrigeant toutes les anomalies, et normalement prévue par le chronogramme de la CENI, n’a pas été assuré.
Au vu des résultats publiés par la CENI à ce jour, malgré les fraudes, Le RPG Arc-en-Ciel n’obtient pas la majorité absolue à Conakry, en Basse Guinée et en Moyenne Guinée. Ainsi la majorité qu’il veut s’attribuer à l’Assemblée Nationale, se construit surtout par des fraudes systématiques organisées en Haute Guinée et en Guinée Forestière.
C’est pourquoi, l’Opposition Républicaine réaffirme son exigence d’annulation pure et simple de ces élections pour leur caractère éminemment frauduleux. D’ores et déjà, l’opposition suspend sa participation aux Comités de suivi et de veille des accords du 3 juillet ainsi qu’à la Commission de centralisation des résultats à la CENI.
Les Partis de l’Opposition Républicaine lancent un appel à la communauté internationale, garante de l’application de l’accord politique inter guinéen, afin qu’elle use de toute son influence pour que les fraudes constatées soient reconnues et les élections reprises en conséquence.
Les partis politiques de l’Opposition Républicaine invitent leurs militants et sympathisants à rester mobilisés et à l’écoute des prochaines décisions.
Conakry le 08 octobre 2013.
L’Opposition Républicaine.