Sans surprise, le parti du président camerounais Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, a remporté les élections législatives du 30 septembre, selon la Cour suprême. Le front social-démocrate confirme sa position de leader de l’opposition.
Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) du président Paul Biya, au pouvoir depuis trois décennies, a remporté sans surprise les législatives du 30 septembre, décrochant 148 des 180 sièges, selon les résultats publiés jeudi par la Cour suprême.
Malgré cette victoire, le parti présidentiel, qui contrôle déjà 86 des 100 sièges au Sénat, voit cependant son nombre de députés quelque peu diminuer, passant de 153 en 2007 à 148 en 2013.
Quelque 5,4 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes pour élire leurs députés et élus locaux, au terme d’une campagne peu suivie. Selon les chiffres de la Cour suprême, le taux de participation s’élève à 76,79 %.
Le Front social-démocrate, leader de l’opposition
La principale formation de l’opposition, le Front social-démocrate, a obtenu 18 sièges de député. Il confirme sa position de leader de l’opposition et améliore légèrement son score, passant de 16 sièges en 2007 à 18 cette année.
Trois partis font leur entrée à l’Assemblée nationale : l’Union des populations du Cameroun (UPC, parti nationaliste), avec trois députés, le Mouvement pour la défense de la République (MDR), un député, et le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui obtient un siège.
Accusations de fraude
Plus de 40 recours en annulation partielle des législatives avaient été déposés à la Cour suprême, mais aucun d’entre eux n’a abouti.
L’opposition accuse régulièrement le pouvoir de frauder aux élections et le RDPC d’utiliser les moyens de l’État pour faire campagne alors que ses adversaires font face à des difficultés financières.
Le gouvernement avait annoncé un financement de la campagne à hauteur de 1,7 milliard de FCFA (2,5 millions d’euros), dont la moitié a été récemment débloquée et mise à la disposition des partis en lice.{jcomments on}