samedi, avril 20, 2024

Météo-Guinée : mise en évidence des possibilités du système de surveillance et de notification climatiques avancé

Un partenariat public/privé entre la Direction Nationale de la Météorologie de Guinée et la société américaine Earth Networks ouvre la voie à l’utilisation d’un système de notification rapide complet pour la surveillance et la notification des conditions climatiques dangereuses dans un des pays les moins développés.

Les conditions climatiques extrêmes ont des conséquences toujours plus tragiques et dévastatrices pour la vie humaine et les moyens d’existence dans les pays riches et pauvres. De nombreux pays comme la Guinée cherchent donc des moyens d’augmenter leur résistance aux conditions climatiques. Les systèmes de surveillance et de prévision traditionnels qui utilisent des radars sont onéreux, que ce soit en termes de déploiement ou de maintenance, ils ne sont donc pas des choix possibles pour les pays en voie de développement. Ce projet de démonstration permet à la Guinée du 21ème siècle de bénéficier de prévisions et de notifications en cas de conditions climatiques dangereuses, en lui offrant une visibilité des précipitations similaire à celle d’un radar, visibilité qui peut ensuite être utilisée pour évaluer la probabilité d’inondation et de sécheresse. Cette technologie permet également d’être alerté en temps réel des orages grâce au nombre total d’éclairs.

« En l’espace de quelques semaines, nous avons pu suivre activement les orages, surveiller les précipitations et émettre des alertes en cas de conditions climatiques dangereuses dans tout le pays en utilisant des technologies novatrices et l’infrastructure de tours cellulaires existante du pays », déclare le docteur Mamadou Lamine BAH, directeur de la Direction nationale de la météorologie de Guinée et président de l’association régionale 1 (Afrique) pour l’OMM (Organisation météorologique mondiale). « Le déploiement et la maintenance initiale de radars traditionnels dans un pays comme la Guinée nécessiteraient un investissement de 10 millions de dollars américains, la nouvelle technologie de la société Earth Networks est donc une alternative viable et excitante pour les pays en voie de développement. »

L’infrastructure de surveillance et de notification climatiques déployée pour le projet de démonstration aide les organismes officiels guinéens à observer, informer et alerter en cas de conditions climatiques dangereuses:

    Observations : douze capteurs d’éclairs et stations climatiques, connectés les uns aux autres par Internet, signalent une large gamme de conditions climatiques et fournissent des informations concernant la décharge totale des éclairs. Les capteurs suivent à la fois les éclairs qui touchent le sol (du nuage au sol) et, plus important encore, la grande majorité d’éclairs qui restent dans le ciel (dans le nuage), ainsi que les conditions climatiques extrêmes. Pour rentabiliser l’infrastructure existante, ces capteurs ont été installés sur des tours mobiles, en partenariat avec Cellcom Guinee. Le partenariat public/privé dans le cadre duquel Earth Networks apporte son aide à la Direction nationale de la météorologie en gérant l’infrastructure informatique permet d’améliorer la fiabilité.

    Informations : les données relatives aux éclairs alimentent un outil radar proxy appelé PulseRadSM, il s’agit d’un outil de visualisation par algorithme breveté qui fournit une visibilité comparable à un radar pour mettre en évidence les zones menacées par de fortes pluies, des vents violents, des inondations et autres conditions extrêmes. Douze capteurs suffisent à la couverture de la plus grande partie de la Guinée et de centaines de kilomètres au-delà par le radar proxy pour le suivi des orages entrant sur le territoire. En outre, les données en temps réel relatives aux conditions climatiques et aux éclairs collectées à partir des capteurs sont utilisées par ENcast, un outil qui fournit des prévisions météorologiques très détaillées et de qualité, aussi bien à court qu’à long terme.
    Alertes : la Direction nationale de la météorologie peut émettre des alertes aux orages dangereux (DTA, dangerous thunderstorm alert) automatisées, basées sur le nombre total d’éclairs. Aux États-Unis, ces alertes sont automatiquement émises pour des millions de consommateurs, d’organisations et d’agences gouvernementales, les avertissant le plus rapidement possible de conditions climatiques dangereuses imminentes. Ces alertes sont 50 % plus rapides que les avertissements basés sur d’autres technologies actuellement disponibles (27 minutes en moyenne de délai d’exécution).

« Tout comme la téléphonie cellulaire a révolutionné les communications en connectant des millions d’utilisateurs qui n’avaient auparavant pas accès à des lignes terrestres, des pays d’Afrique et du reste du monde peuvent profiter d’une technologie climatique avancée compacte, rapide à déployer et facile à utiliser », déclare Bob Marshall, président et chef de la direction de la société Earth Networks.

« La technologie joue un rôle essentiel dans le développement de la résistance et de la durabilité des régions souvent touchées par des catastrophes climatiques et nous sommes heureux de nous associer avec les organismes officiels guinéens pour apporter la preuve de la puissance et de l’impact des technologies climatiques avancées en Afrique. »

La compagnie de télécommunications Cellcom Guinee contribue au projet de démonstration en hébergeant les capteurs climatiques et d’éclairs sur des tours cellulaires et en assurant la transmission des données climatiques et relatives aux éclairs via Internet.

« Nous nous engageons pleinement dans le soutien d’initiatives significatives pour la société et nous sommes extrêmement heureux de contribuer à ce projet de démonstration important, qui ouvrira les portes de la Guinée aux nouvelles technologies et innovations en matière d’alertes climatiques », déclare Avishai Marziano, chef de la direction de Cellcom.

Le projet de démonstration en Guinée repose sur des accords de partenariats public/privés établis dans le monde entier par Earth Networks avec des organisations telles que le National Weather Service américain et l’INPE (National Institute for Space Research) au Brésil.

in BFM TV

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