Le chef de l’Etat français a été hué, lundi 11 novembre, lors de son passage sur les Champs-Elysées à l’occasion des cérémonies du 11-Novembre. Près de soixante-dix personnes ont été interpellées pour « manifestation non déclarée » et « pour certaines pour violences volontaires contre les forces de l’ordre », a précisé la préfecture de police de Paris, selon laquelle ces manifestants s’étaient rassemblés à l’appel « du Printemps français et de groupes d’extrême droite, dont le Renouveau français ».
Des personnes ont notamment crié « Hollande démission, dictature, ta loi on n’en veut pas ! », lors du passage du président.
Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, a confirmé que des personnes interpellées étaient « liées à l’extrême droite » et qu’elles n’avaient « pas voulu respecter ce moment de recueillement et de rassemblement ».
« Il y a par ailleurs eu des violences à l’égard des forces de l’ordre, d’où les nombreuses interpellations qui ont eu lieu, soixante-dix. Ces événements sont inacceptables, insupportables, on ne peut pas ainsi mettre en cause la mémoire de ceux qui sont morts pour la France, on ne peut pas utiliser un rassemblement de ce type pour s’attaquer aux valeurs de la République et de notre pays. »
LE FRONT NATIONAL PREND SES DISTANCES
M. Valls a notamment fait état de la présence de personnalités du Front national. Le candidat du parti d’extrême droite à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, a été brièvement interpellé avant l’arrivée de M. Hollande. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé des interpellations « arbitraires et je dirais même préventives ».
Quant aux huées contre le président, Marine Le Pen « désapprouve et le FN n’y est strictement pour rien ». « Mais je suis obligée de remarquer que le gouvernement a tellement créé la désunion et la souffrance qu’il y a un peu partout dans notre pays une ambiance de révolte, y compris hélas dans des moments qui doivent être de communion » a poursuivi la présidente du FN. « Mais le Front national n’y est strictement pour rien. Il a même été aujourd’hui victime d’arrestations selon des méthodes de pays totalitaires », a-t-elle martelé.