Le mot d’ordre de « ville morte » donnée par l’opposition dite républicaine a été largement suivi sur l’axe Hamdallaye-Bambéto-Cosa, bastion de l’Ufdg de Cellou Dalhein Diallo. Pour en avoir le cœur net, nous y avons fait un tour ce matin. Là, la circulation est vraiment fluide. Les magasins, boutiques et marchés riverains sont fermés. Bref le commerce y est fermé. Et presque totalement.
Par contre, de l’autre coté, sur l’Autoroute fief du parti au pouvoir, à part quelques boutiques fermées, les populations vaquent tranquillement à leurs occupations habituelles. Mieux, comme si de rien n’était.
Au plus grand marché du pays, Madina, les activités semblent tourner au ralenti. Plusieurs boutiques sont restées fermées. « Nous suivons le mot d’ordre de journée ville morte de notre leader, parce que nous ne sommes pas d’accord avec les résultats de la cour suprême », nous confie un commerçant assis devant sa boutique fermée à Madina.
Mais juste à quelques encablures de là, précisément aux marchés Avaria, Gnènguèma, Bonfi, Gbessia…, le commerce tournait normalement au passage de notre reporter en début de journée. « Nous, nous vivons au jour le jour. Donc il nous faut sortir pour trouver à manger. On en a marre de ces politiciens… » dira nerveuse Aissatou Bangoura, vendeuse à Madina.
Quant à Kaloum, centre commercial et administratif, l’embouteillage est le même comme tout jour ouvrable. Banques, assurances, stations d’essence, administration, école, commerce… fonctionnent comme à l’accoutumée. {jcomments on}
Ismaël Camara