A quelques jours de la tenue du 40 eme sommet de la Conférence des ministres des Affaires étrangères de l’OCI dans la capitale guinéenne, le gouverneur de Conakry se débrouille du mieux qu’il peut pour offrir au visiteur, l’image d’une ville propre et attrayante.
Après l’opération déguerpissement au centre administratif et commercial de Kaloum, Commandant Sekou Resco Camara et son équipe se sont rendus lundi nuitamment en banlieue. Précisément à 22 heures au quartier Gbessia qui abrite l’aéroport international de Conakry pour des fins d’assainissement. Cabarets, hangars, kiosques ont été défaits par Resco et ses hommes.
Ce matin, 26 novembre, ce fut un réveil douloureux pour tout ce petit monde de marchands, étalagistes qui gagnait là, jusque-là leur pain quotidien. « Resco ne doit pas faire ça. C’est ici que nous cherchons notre quotidien. Moi je suis diplômé, je me débrouille par ce que je n’ai pas d’emploi. L’Etat est incapable de créer les emplois… » se lamente Amadou Fofana, une des victimes de ces déguerpissements.
Mais Resco entend-t-il ces lamentations? Il n’en a cure sans doute de ses lamentions. Seul compte pour lui à ce jour, son opération de déguerpissement.
Non loin de là, une consolation pour ce jeune qui a requis l’anonymat. Lui, se réjouit plutôt de ces déguerpissements. « On dit qu’il n’y a pas d’’État en Guinée, lorsque cet Etat prend des mesures salutaires on se met à critiquer…»