Abe Sylla, le président de la NGR, serait sur les tablettes des premiers ministrables d’Alpha Condé. Assez d’observateurs du marigot politique guinéen avancent des arguements que GuinéeTime vous livrent ici.
La candidat battu à l’uninominal à Kindia, Abe Sylla, figurerait – en secret- dit-on, sur la liste des potentiels successeurs de Mohamed Said Fofana. Ce riche entrepreneur reconverti dans son pays en politique a, il y a quelques mois à Conakry, a exprimé sa volonté à travailler avec le président Alpha Condé si jamais ce dernier l’invitait sur un programme précis.
Cette sortie médiatique avait alors créé une crise au sein de la NGR, provoquant le départ précipité de son directeur de campagne 2010, Dr Faya Millimouno, l’actuel président du Bloc Libéral.
Le régime de Conakry n’avait pas, du moins publiquement, donné suite à la bonne intention manifestée par le président de la NGR, Abe Sylla, vivant l’essentiel de son temps aux Etats-Unis.
Le dernier développement de l’actualité politique, au sein du parlement guinéen, fait dire à plus d’un observateur qu’en secret, Abe Sylla file le parfait amour avec Alpha Condé. Au parlement, l’unique député de la NGR, David Camara, ne s’est pas fait prier pour rejoindre le groupe parlementaire du parti au pouvoir, le RPG-Arc-en-ciel. Ce qui a montré, à la face du monde, les liens tenus secrets entre la NGR et le pouvoir.
Abe Sylla, à la veille des législatives, avant d’arriver à Conakry, exprimait avec regret » la division profonde et » voire » l’animosité » qui existe dans la classe politique en Guinée. Ceci doit cesser, pense-t-il, pour l’avenir du pays.
Il avait également accusé surtout le président de la République, Pr Alpha Condé, de n’avoir pas pu rassembler les fils du pays, après le scrutin présidentiel de 2010.
Le secteur de l’Energie qu’il maîtriserait mieux, a pris une bonne part dans les sujets abordés au cours de son point de presse à la veille des législatives. Lisez ces extraits.
» Ceux qui connaissent très bien mon programme de société, savaient que l’électrification, c’était le pilier essentiel de mon programme. Comme vous le constatez, ça fait maintenant deux jours depuis mon arrivée, il ne fait que pleuvoir. Toute ’l’eau qui tombe va à la mer. Et la chance que nous avions, nos fleuves qui peuvent vraiment générer de l’énergie c’est-à-dire le Konkouré et tous les autres vont directement à la mer. De sorte qu’on peut faire plusieurs barrages en cascades. Le premier barrage qu’on avait cité dans notre programme, c’était Kaleta.
Le gouvernement actuel a déjà amorcé cela. Il y a un deuxième projet qui devait suivre c’était Amaréya dans notre programme qui faisait 1200 Mégawatt. Je vais vous expliquer ce que ça représente. Présentement, la Côte d’Ivoire produit 1150 MW et ils veulent monter à 1500 MGW pour pouvoir vendre de l’énergie au Libéria, Sierra Léone, à la Guinée et dans le futur même au Ghana. Chez nous ici, nous avions des potentialités qui produisent la même quantité dans les trois ou quatre années à venir, si nous voulons. Kaleta est amorcé et si nous lançons demain à Amareya, nous corrigeons tout de suite. Cela fera monter à 1400 MW.
Dans notre programme, on avait trois volets. Le premier volet, c’était de donner de l’énergie aux Guinéens immédiatement à la base de turbine à gaz. Je crois que le gouvernement actuel à compris ça, ils ont commandé des gaz turbines. Ça c’était aussi dans notre programme.
Parce que j’en avais discuté avec Gbagbo qui était président de la Côte d’Ivoire à l’époque. Après lui, c’était Ouattara qui a aussi accepté de nous donner ce gaz si j’étais élu.
Le deuxième volet, c’était de renforcer le réseau de distribution, parce que quand tu produis, il faut transporter et il faut distribuer. Le troisième volet c’était la construction des grands travaux, des barrages qui j’ai énuméré au début. C’était de mettre les 1500 MW avant la fin de mon premier mandat si j’étais élu. Malheureusement, jusqu’aujourd’hui, on n’arrive pas à nous en sortir. Ils ont dépensé, je crois quelque chose de plus de 100 millions de dollars pour donner de l’énergie rien que dans la capitale. Mais les résultats, on les connait.
Cette réalité s’explique par plusieurs raisons. Premièrement, ils n’ont pas fait d’ingénierie, c’est-à-dire pour acheter des groupes, il faut savoir comment les synchroniser au réseau. Faire de sorte que tu ne bousilles pas les équipements à domicile des citoyens et aussi mettre en place des méthodes de bonne gestion, c’est ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. »