Hamdallaye : des militants en colère cadenassent le siège du RPG…

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Inhabituel. Il n’ y a pas eu d’assemblée ordinaire au RPG ce samedi 25 janvier. Le parti au pouvoir est en crise. Il est en proie à une vive contestation. Des militants à la base -jeunes et vieux- ont cadenassé la porte du siège du parti. C’était prévisible. La rumeur de fermer le siège avait gagné les rues de Conakry la veille.

A l’origine des faits, la dernière nomination des membre du gouvernement n’a pas été du gout des militants et responsables à la base. Ils disent avoir été ignorés, oubliés. Et ça, ils ont promis de le faire savoir à qui de droit. D’où le présent vent de fronde.

Pour tenter de calmer les nerfs des jeunes en colère afin qu’ils lâchent du lest, certains responsables ont pris le courage sur eux, de faire dans la négociation. Parmi eux, Nantou Cherif,  la « patronne » du parti. Mais rien n’y fait. Elle a été écoutée certes mais éconduite.

Aux alentours du siège, une pick-up  de gendarmes pour contrer  d’éventuels débordements. A la devanture de la porte du siège, du tohu-bohu. Quelques petites altercations entre jeunes militants. Il y en avait deux groupes: les uns  voulaient gérer la contestation à l’interne sans grands bruits. Et donc loin des médias, les autres voulaient que les médias s’en fassent  échos pour  pousser le président Condé à prendre la mesure de la crise.

Au milieu de la foule, un militant, la quarantaine: « Nous sommes déçus. Nous avons risqué les balles de Conté [ndlr: défunt président, général Lansana Conté] . nous sommes tout le temps sous le soleil, la pluie. Mais quand il s’agit des nominations, nous sommes oubliés. Nous ne négocierons avec aucun intermédiaire. Nous négocierons avec le professeur [ndlr: Alpha Condé].

Un autre de renchérir: « Personne ne rentrera aujourd’hui au siège. Il en sera ainsi jusqu’à nouvel ordre. Trop c’est trop… ».
Aux environs de midi, les colombes ayant réussi à prendre le dessus sur les faucons, les « frondeurs » ont décidé de rentrer chez eux, avec la conviction d’avoir bien agit. Mais dans les coulisses, un jeune militant a confié à votre quotidien guineetime, que c’était pour éviter un éventuel  tout télescopage avec des militants du principal parti d’opposition, Ufdg de retour de leur siège. 

Pour le moment, le président Condé impatiemment attendu à Conakry, est à Davos. Mais les échos, par la magie des technologies de l’information, devraient lui être déjà parvenus.

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