Le directeur des Opérations de la Banque mondiale en Guinée, Ousmane Diagana, a échangé avec le président guinéen, Alpha Condé, sur la nécessité d’accélérer la cadence par rapport à la fourniture électrique en Guinée, a appris APA auprès des médias d’Etat jeudi à Conakry.
Les échanges entre les deux personnalités ont porté entre autres sur la mise en œuvre effective des recommandations issues du Forum économique d’Abu Dhabi sur la Guinée, ainsi qu’un certain nombre de projets clés de l’économie nationale, dont l’énergie.
Au terme de l’audience, M. Diagana a justifié cette visite par la nécessité de mettre en place de la nouvelle Assemblée nationale et de la formation du nouveau gouvernement dit de « mission ».
« Il était donc utile que nous échangions avec le gouvernement, avec le chef de l’Etat sur les priorités de ce gouvernement. Donc nous avons évoqué la nécessité d’accélérer la cadence par rapport à la disponibilité de l’électricité qui est le point fondamental discuté à Abu Dhabi ».
Pour M. Diagana, la Guinée doit faire en sorte que l’électricité soit disponible pour non seulement la population, mais aussi pour le développement de l’agriculture et la relance de l’industrie.
En réponse, le nouveau ministre d’Etat à l’Economie et aux Finances, Mohamed Diarré, a lié la visite de son hôte dans le cadre de la revue de la performance de ses multiples projets en Guinée.
Pour M. Diaré, avec la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale précédée de la conférence des bailleurs de fonds et des investisseurs d’Abu Dhabi, une nouvelle ère s’ouvre en Guinée :
« La Banque mondiale est prête à nous appuyer à accélérer les réformes et le financement des projets. Ceci, pour que notre capacité d’absorption puisse être désormais très importante ».
La Guinée, appelée le château d’eau de l’Afrique de l’Ouest en raison de la naissance de nombreux cours d’eau qui arrosent la sous-région, connait des délestages électriques depuis des décennies.
Au lendemain de son investiture, le Chef de l’Etat, Alpha Condé, qui souhaitait mettre fin aux délestages, a injecté environ 40 millions de francs CFA dans le secteur électrique mais en vain.
Pour pallier aux coupures intempestives électriques, le gouvernement guinéen a loué des groupes électrogènes appartenant à une société britannique à hauteur de dix millions de dollars.