La sécurité des journalistes au Togo s’empire depuis ces six derniers mois, suite à un phénomène préoccupant d’attaques, de harcèlement et d’autres formes de violations des droits constants perpétrées contre les journalistes dans le pays.
Les violations des droits perpétrées surtout par la force paramilitaire du pays, la Gendarmerie, ont été sous forme d’agressions physiques, de menaces d’arrestation et d’enlèvement.
Le 16 janvier 2014, par exemple, Aného Assiongbon Ayité, journaliste d’Océan FM, une station de radio privée basée à Aného, une communauté située à 45 kilomètres de la capitale, Lomé, a été arrêté et détenu dans les locaux de la Gendarmerie pour plusieurs heures avant d’être relâché. Il a été arrêté au moment où il assurait la couverture de la saisie présumée de carburant illégal par des gendarmes.
Pendant la même période, Kossi Themanou, journaliste de Focus Info, une publication bimensuelle, a été tabassé par un groupe de gendarmes au centre de Lomé quand il a tenté de photographier les officiers au moment où ils saisissaient des bidons d’essence qui serait frelatée.
Selon le correspondant de la MFWA, bien que Themanou ait montré sa carte de presse aux gendarmes, ils l’ont roué de coups de pied, de crosse et de cordelette. Ils l’ont ensuite conduit à la Gendarmerie, où il a été encore battu et menacé de mort.
L’enregistreur de Themanou a été saisi et les images qu’il a prises ont été supprimées de son appareil photo avant d’être relâché quelques heures plus tard. Il a été admis dans une clinique privée à Lomé où des soins lui ont été administrés.
Les cas d’Ayité et de Thémanou rallongent la liste déjà longue de violations perpétrées contre les journalistes dans le pays ces six derniers mois.
MFWA