Le chef de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo a appelé ce samedi lors d’un meeting tenu au siège de son parti dans la banlieue de Conakry, au « respect des accords du 3 juillet 2013 », passés entre les parties prenantes au processus électoral, au risque de « recourir à la rue, pour se faire entendre, » a-t-on constaté sur place.
Cet accord qui a permis la tenue des élections législatives du 28 septembre 2013, fixait aussi le chronogramme des communales et communautaires, avant la fin du premier trimestre de 2014. Mais à cette allure, ce délai est presque que consommé, sans que les électeurs guinéens ne soient convoqués par décret présidentiel aux urnes.
Ce qui fait dire au chef de l’opposition lui-même que le scrutin ne pourra avoir lieu d’ici le 31 mars prochain. D’où son appel au pouvoir en place et à la communauté internationale, pour la mise en place urgente d’un dialogue entre les parties prenantes au processus électoral, en vue de trouver un consensus sur un calendrier pour la tenue des communales et communautaires.
Dans son intervention, devant une foule de militants et de sympathisants de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo aussi rappelé le fait que les « victimes des pillages survenus lors des manifestations de rue, en prélude à la tenue des législatives ne soient toujours pas entrés des frais de dédommagements promis par le gouvernement ».
Voilà autant d’aspects de l’accord du 3 juillet 2013, qui aux yeux du chef de l’opposition guinéenne méritent d’être revisiter, pour éviter que cette opposition ne fasse recours à la rue, à travers des manifestations pacifiques, pour se faire entendre.
De son côté la Commission électorale nationale indépendante (CENI) prépare une retraite, dans les jours à venir, en vue de faire un état des lieux des préparatifs des élections communales et communautaires, dont le budget prévisionnel est estimé à près de 218 milliards de francs guinéens soit environ 21 millions d’euros, selon des sources proches de l’institution.
xinhua