Avec un ton surprenant, le premier ministre Mohamed Said Fofana a réagit hier dans la soirée face aux émeutes qui ont sécoué la haute banlieue précisément à Dabompa-Lansanayah. Entre accusations et menaces, le chef du gouvernement semble désormais durcir le cuir en ôtant son manteau d’Imam ratib.
Tapant du poing sur la table, ton remarquablement ferme, Mohamed Said Fofana, Acte 2, s’est montré sous un autre visage.
» J’ai donné des instructions fermes aux forces de l’ordre d’arrêter tout fauteur de troubles » qui, à l’en croire, sera punit à la hauteur de sa faute.
Les manifestations qui ont causé la mort de deux guinéens hier : un jeune civil et un élève gendarme, est commandité par certaines personnes dont le PM n’a révélé les identités.
» Des fauteurs de troubles sont venus d’autres quartiers….Et nous savons pertinemment que certaines personnes ont distribué de l’argent » la veille aux jeunes, accuse le chef du gouvernement.
Treize quartiers de la haute banlieue sont dans l’obscurité depuis trois mois au moins. Les » souffrances des populations » sont reconnues par Mohamed Said Fofana. Mais pour lui, après son passage il y a quelques semaines dans cette zone, rien ne peut justifier cette révolte.
» Cette manifestation n’a rien à avoir avec le manque de courant » croit dur comme fer le premier ministre guinéen.
Sinon à son entendement, on n’aurait jamais attaqué la base-vie de l’entreprise brésilienne OAS qui s’occupe de la réalisation de la route Dabompa-Km 36. Travaux, juge M. Fofana, sont satisfaisants.
Pour Mohamed s=Said Fofana, ces » fauteurs de troubles » n’ont que de volonté d’empêcher l’achèvement de ces travaux, très importants aux yeux du pouvoir de Conakry.