A Conakry, des lycéens ont également violemment manifesté mercredi après le décès d’un de leurs camarades à l’hôpital, accusant les médecins de négligence.
Moussa Mara, élève en classe de seconde, avait été hospitalisé mardi après avoir reçu un coup de pied au ventre lors d’un match de football dans son quartier.
Selon un manifestant, les médecins ont demandé 300 euros à sa famille pour le soigner, mais celle-ci n’ayant pas les moyens de payer, ce sont ces camarades de lycée qui se sont cotisés pour qu’il puisse subir une opération au cours de laquelle il est décédé.
Les élèves ont alors attaqué à coups de pierres la direction de l’hôpital, brisé des vitres et des véhicules, blessant plusieurs personnes, dont trois médecins.
Jeudi matin les élèves ont à nouveau manifesté sur un des grands axes routiers de Conakry, mais ils ont été dispersés par la police anti-émeute à l’aide de gaz lacrymogène et de matraques, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le ministre guinéen de la Santé, Rémy Lamah, a regretté la mort du jeune lycéen et condamné les violences.
La Guinée est régulièrement secouée par des manifestations violentes d’habitants excédés par le délabrement des services publics, la corruption et la brutalité des forces de l’ordre et de sécurité à leur encontre.
AFP