Kamsar : une Cité minière dans tous ses états

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De Notre Envoyé Spécial- Située à 256 kilomètre de la capitale, dans la préfecture de Boké,  la cité de Kamsar n’est pas en marge du phénomène d’insécurité que vivent actuellement toutes grandes agglomérations du pays.

Ici également,  les populations sont apeurées par les coups de feu sporadiques dès la tombée de la nuit. Des cas d’attaque armée sont fréquents. Les derniers  en date  remontent à février dernier où deux boutiques du marché  » Sahara » ont été braquées par des hommes armés qui ont réussi à emporter de l’argent et autres objets de valeur.

Au même mois de février, un expatrié a été attaqué et dépouillé à l’intérieur de la Cité – quartier  qui abrite les travailleurs de l’usine.  Face à cette montée du phénomène, les autorités de sous préfecture de Kamsar ont adopté de nouvelles mesures sécuritaires. Notamment l’instauration d’une patrouille policière et gendarme à partir de 23h. Conséquences immédiate, dès 22heures boutiques, restaurants et autres lieux de loisir ferment, faute de clients.

Des clients qui ne veulent en aucun cas risquer d’être embarqué de force dans les fourgonnettes de la police même si l’interpellé présente une pièce d’identité. Une mesure qualifiée de trop par plusieurs habitants de la ville.

Justifiant cette mesure un peu drastique, le maire de la commune rurale, El Hadj Tidiane Sylla que nous avons rencontré, se confie.

 » Il nous fallait instaurer cette mesure. Car les cas d’attaque étaient devenus fréquents. Cela était nécessaire car depuis notre arrivée en 2008 comme maire de la commune, nous avons envisagé qu’il fallait multiplier les efforts dans ce sens. Voilà pourquoi ces patrouilles ont été actuellement instaurées’’.

Autre constat, la ville de Kamsar avec près 400 000 habitants (des sources de la Commune)  manque d’infrastructure sanitaire !Le seul hôpital fonctionnel est l’hôpital moderne construit par la Compagnie des Bauxites de Guinée ( CBG) où l’offre est aujourd’hui nettement inférieure à la demande.

L’absence d’un siège pour la Mairie, l’insuffisance d’enseignants dans des écoles, l’insuffisance d’agents de sécurité sont entre autres difficultés de la ville. Et pour résoudre cette situation, les autorités communales militent en faveur de l’érection de Kamsar en préfecture, un rêve que caressent depuis des années, les habitants de la cité industrielle.

FABERTO

 

 

 

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