Communiqué/ Depuis le 09 février 2014, notre pays a enregistré des cas de maladies fébriles dans certaines préfectures de la Guinée forestière et à Conakry. A ce jour, 49 cas de maladies fébriles dont 29 décès ont été recensés.
Ces cas ont été enregistrés dans les préfectures de Guéckédou, Macenta, Kissidougou et à Conakry. Cette maladie se manifeste par une poussée de fièvre, de diarrhée, des vomissements, une fatigue prononcée et parfois un saignement.
Face à cette situation, le Ministère de la Sante en collaboration avec ses partenaires a envoyé sur le terrain une mission d’investigation rapide pour déterminer la nature de cette maladie. Les premiers résultats confirment la présence d’un virus responsable des fièvres hémorragiques.
Cette maladie qui a déjà causé un nombre important de décès se transmet essentiellement d’une personne malade à une personne saine et aussi par des objets souillés appartenant à des personnes malades ou décédés. Aussi, la consommation de viande d’animaux de brousse infectés peut-elle être également une source de contamination.
CETTE SITUATION AMENE LE GOUVERNEMENT A FAIRE LA PRESENTE DECLARATION D’EPIDEMIE DE FIEVRE VIRALE HEMORRAGIQUE EN GUINEE.
En conséquence le Ministère de la Santé a pris les mesures suivantes :
– Traitement gratuit de tous les malades dans les centres d’isolement,
– Information des populations sur les mesures d’hygiène individuelles et collectives,
– Responsabilisation exclusive du traitement des corps des malades décédés au personnel de santé et à la Croix rouge guinéenne pour limiter la contamination,
– Recensement de toutes les personnes qui ont eu des contacts directs avec les malades décédés et ceux présentant les signes évoqués ci-dessus,
– Diffusion des messages de sensibilisation au niveau des médias (radio, TV, internet).
Mesdames et messieurs, le Gouvernement en cette période d’épidémie invite :
a) Les services de santé :
a. à prendre toutes les dispositions pour informer le personnel médical sur les mesures préventives et le traitement de cette maladie
b. à déclarer tout cas suspect enregistré à la Division prévention et lutte contre la maladie,
c. à informer les malades et leurs familles sur les mesures d’hygiène individuelle et collective,
b) aux populations :
a. de garder leur sérénité car des mesures adéquates sont prises pour le contrôle de cette maladie,
b. de déclarer tout cas suspect aux autorités sanitaires les plus proches,
c. à la pratique des mesures d’hygiènes individuelles et collectives qui sont : l’assainissement des lieux, le lavage des mains avec le savon et le chlore ou de l’eau de javel.
Le Gouvernement exprime sa satisfaction aux partenaires pour leur soutien depuis le début de cette épidémie et saisit l’occasion pour compter sur les actions qu’ils mèneront à nos côtés pour le contrôle et l’éradication de cette maladie.
JE VOUS REMERCIE
LE MEDECIN COLONNEL REMY LAMAH
Conakry, le 21 mars 2014
Transmis par le Bureau de Presse de la Présidence