Suite aux accusations graves tenues mardi par le président de la coordination des organisations de défense des droits humains, Souleymane Bah à l’encontre de la gendarmerie, l’officier de communication de la gendarmerie nationale a cru bon de réagir.
Commandant Mamadou Alpha Barry s’est défendu en ces termes: » Comme vous le savez, ces ong que moi j’appelle sèrè n’arrêtent pas d’accuser banalement la gendarmerie nationale. Je pense que c’est aller trop vite en besogne de leu part. Ils [ndlr, responsables de la CODDH] ont encore évoqué l’affaire de Balla Condé à Kankan, de Tafsir Sylla à Fria, d’André Loua à Dabompa. Mais jusque-là on n’a jamais entendu un magistrat inculper la gendarmerie de tuerie de ces citoyens guinéens… »
Commandant Mamadou Alpha Barry demande simplement à cette ong d’apporter la preuve de ses accusations. Car pour lui, seule la preuve matérielle en est la reine de vérité.
Concernant ces trois cas dont évoque, l’officier de communication de la gendarmerie nationale dit avoir suffisamment expliqué dans les medias, les circonstances dans lesquelles ces citoyens guinéens ont trouvé la mort. Mamadou Alpha Barry de la part des animateurs de ces ongs, un débat contradictoire dans les médias pour que chacun s’explique.
Pour rappel, » Le haut commandement de la gendarmerie nationale, direction de la Justice militaire est devenu une machine à tuer« . C’est ce qu’a annoncé, Souleymane Bah président la Coordination des Organisations de Défense des Droits Humains dans une déclaration publiée ce mardi 08 mars 2014 à la Maison de la presse.
La Coordination des Organisations de Défense des Droits Humains (CODDH) accuse les officiers de police judiciaire de la violation à répétition de Droit de l’Homme en Guinée dans l’exercice de leur travail.
» En dépit de tous ses instruments, le Haut commandement de la Gendarmerie, direction de la Justice militaire, chargé en principe du respect de ses normes et principes, commet de graves violations des droits de l’homme en toute impunité » assène M. Barry.
Pour illustrer ces accusations, cet activiste l citera entre autres. » les arrestations et les
détentions arbitraires dans les prisons civiles, des atteintes graves à l’intégrité physique, l’homicide » pour ne citer que ceux-là.
Après avoir fait cas à toutes ces « violations » perpétrées par les forces de l’ordre guinéennes, le président de la Coordination des Organisations de Défense des Droits Humains ( CODDH) recommande de » relever de ses fonctions tout agent des forces de défense et de sécurité soupçonné de torture et autres mauvais traitements, jusqu’à ce que les allégations le concernant puissent faire l’objet d’une enquête indépendante et impartiale ».
L’ong de défense des droits humains recommande par ailleurs d’ » effectuer des enquêtes impartiales et indépendantes, dans un délai raisonnable, dans tous les cas d’allégations de torture ou autres mauvais traitements ; traduire en justice tous les auteurs et responsables présumés de ces actes conformément aux normes internationales d’équité et sans recourir à la peine de mort et soutenir les victimes et leurs familles dans leurs démarches judiciaires en garantissant leur sécurité et celle de leurs avocats. »
Aboubacar Soumah avec Ismael Camara