Enquête /Comme promis, votre quotidien guineetime revient sur le contrat des cent mégawatts signé en 2011 par l’Etat guinéen et son partenaire brésilien, Energy and Mining Asp Inc. Mais comment en est-on arrivé à la résiliation dudit contrat? Explication!
En effet, de retour de Brazzaville où le président guinéen a croisé le patron de la brésilienne Asperbras, Alpha Condé n’avait qu’une seule idée dans la tête: résilier le contrat des 100 mégawatts d’avec le partenaire brésilien pour engagement non tenu.
Ainsi voulu, ainsi fait. Car, il y a un peu plus trois semaines, ledit contrat a été curieusement résilié à l’amiable alors que le travail pour lequel l’argent public a été dépensé n’a pas été honoré.
Ces détails n’auraient pas été clarifiés que le contrat a été encore donné, sans appel d’offres, à une société sud coréenne nommée CTX. Cette société dont on dit qu’elle est du métier, est celle qui avait été pourtant approchée par Asperbras pour exécuter le contrat des 100 mégawatts en 180 jours, sans succès.
Qu’à cela ne tienne, de l’avis de nombre de cadres et techniciens de la Guinéenne d’électricité, CTX est une société spécialiste habituée à installer et mettre en service, de par le monde, ces types de machines de construction allemande du nom de MAN.
Avec un délai d’exécution de quinze mois, le présent contrat avec CTX est arrêté au montant de 22 millions de dollars.
La mission de cette société vise à achever l’installation et la mise en service des fameux 100 mégawatts. En d’autres termes, il s’agit d’installer et mettre en service, 50 mégawatts au niveau des centrales thermiques de Tombo 1 et 2; achever et rendre opérationnels les 50 autres mégawatts à la centrale de Kipé à Conakry..
Après les travaux, et avant la mise en service, une équipe de techniciens du constructeur MAN devrait se rendra en Guinée, pour certifier la qualité des services effectués.
Pour l’heure, les travaux au compte de CTX n’ont pas encore démarré. Les Guinéens eux, devraient attendre encore et surtout prendre leur mal en patience.
Après la résiliation de ce contrat d’avec Asperbras, la question qui brule bien des lèvres est de savoir pourquoi les représentants de l’Etat (ministre de l’Economie et des Finances- qui a approuvé-, ministre délégué au budget, ministre de l’Energie, Administrateur général des grands projets) ont accepté de signer un contrat aussi stratégique que sensible qu’est l’adjonction thermique de 100 mégawatts avec une société dont on savait les limites?
A EDG, on se défend de n’être nullement responsable de la signature de ce contrat avec la brésilienne Asperbras. Pourtant autant, il est clairement mentionné dans le contrat qu’EDG est maitre d’ouvrage délégué chargé du suivi et du contrôle d l’exécution du projet. Pourquoi EDG n’avait-elle pas prévenu à temps?
Une chose est certaine, à la Guinéenne d’électricité de Guinée, on est persuadé que des cadres guinéens ont démarché le chef de l’Etat pour l’amener à jouer la carte Asperbras, pour des raisons pécuniaires que dis-je personnelles…
Mais des critiques estiment que le Chef de l’Etat aurait dû prendre des sanctions exemplaires à l’encontre de ceux qui l’ont trompé dans cette entreprise. Hélas! Le président Alpha Condé a péché par la pédagogie de la sanction, quand il s’est finalement rendu compte que ce marché n’était ni plus ni moins qu’une supercherie, une duperie.
Seul, Abdoulaye Kéita ancien coordinateur général de l’Électricité de Guinée a finalement payé les frais du manque de résultats, des émeutes d’électricité à Conakry.
A suivre…