Dr. Sidiki Kaba. C’est son nom est mort dimanche 13 avril à Conakry. Il était en service à la Medecine générale de Donka. Pour déterminer les causes de son décès, les prélèvements ont été faits et analysés. Résultat: Dr. Sidiki Kaba est mort d’Ebola.
Cette information a été confirmée ce lundi 14 avril par la directrice générale de l’hôpital national Donka, Fatou Siké Camara, jointe par notre rédaction. Mais à la question des dispositions prises pour une meilleure protection des médecins contre cette fièvre hémorragique à virus Ebola, Fatou Siké n’a pas donné de réponse. Elle a simplement dit ce qu’elle a voulu dire, mais pas la réponse de la question qui lui a été posée. » Referez-vous à la commission communication mise en place. Elle va vous donner toutes les informations. Moi je suis en réunion… »
Il parait que les médecins à Donka manquent d’équipement de protection contre Ebola? Insiste notre reporter. Même refrain, « Je vous dis, allez voir la commission de communication… » dira la directrice générale de l’hôpital Donka.
Des sources médicales jointes à Donka indiquent que l’heure est à l’identification des médecins, collaborateurs ayant approché pour des soins, le Dr. Sidiki Kaba décédé d’Ebola, à l’effet de les mettre sous surveillance.
Concernant le manque d’équipement de protection des médecins, nos sources sont formelles : les médecins manquent d’équipements de protection contre la fièvre Ebola. La semaine dernière, des médecins en service à Donka ont reçu des autorités sanitaires, une quantité jugée insignifiante des boites de chlore et des paires de gangs. Voici un témoignage sous couvert d’anonymat: « C’était le jeudi dernier quand ils sont venus nous distribués des paires de gangs. Moi, j’ai reçu quatre paires de gangs. Ce qui est nettement insuffisant par rapport au volume de patients à examiner. Car, on doit changer de gang après chaque examen. on n’a même pas eu de chlore. Je suis obligé pour ma propre santé d’acheter des gangs. Pourtant, il y en a suffisamment en stock. »
A ce jour, selon des témoignages, l’idée de déserter – afin de se mettre à l’abris- ou de débrayer pour exiger de meilleures conditions de travail, commence à gagner bien des médecins à l’hôpital national Donka.
Les autorités sanitaires se doivent donc de prendre toutes les bonnes dispositions d’anticipation pour éviter qu’on n’en arrive là pour le bien de tous.